Une carrière à base de Popopopops
•Musique Le groupe rennais, créé sur les bancs du lycée Zola, se produira mercredi soir à l'UbuCamille Allain
Aquelques jours de leur concert à l'Ubu*, les quatre Rennais de The Popopopops arpentent eux-mêmes les cafés de la ville pour distribuer affiches et flyers de promo. « On aime bien ça car on joue à la maison. C'est l'occasion de rencontrer les gens, de retourner dans les bars », avouent Victor, chanteur, et Simon, bassiste du groupe pop-rock. Mercredi, les quatre anciens du lycée Zola fêteront la sortie de leur premier album Swell à l'Ubu, à quelques mètres du bahut qui les a vus grandir. « C'est là qu'on s'est rencontrés. On a commencé à jouer ensemble pour un concert lors du bal de l'école », se souvient Victor. Un énième groupe de lycéens qui aurait pu rester dans l'anonymat s'il n'avait pas été repéré par Jean-Louis Brossard, programmateur des Trans Musicales. « On jouait au Jardin Moderne pour la fête de la Musique en 2008. Dans le public, il n'y avait que lui et nos parents », raconte Victor, 17 ans à l'époque.
« On a même croisé Nelson Monfort »
Quelques mois plus tard, voilà les Popopopops propulsés sur la scène du Parc Expo. « On ne pensait pas en arriver là. On a toujours été à la cool, sans rien prévoir », ajoute Victor. Il leur a pourtant fallu quatre ans pour sortir leur premier album. « On a joué un peu partout dans le monde. A 18 ans, on était sur la scène d'Euro Sonic (en Hollande) devant 50 000 personnes », raconte Simon. Jeunes et insouciants, les garçons de 21 et 22 ans ont finalement gardé la tête sur les épaules et mesurent leur chance de vivre de la musique. « On était à Paris pour la sortie de l'album. On a de bons retours. On a même croisé Nelson Monfort à France Inter », lâche Victor en souriant. Un succès au petit goût de revanche pour les quatre Rennais. « On a déjà eu des désillusions. Aujourd'hui, on espère juste avoir des dates pour cet été », lâchent les deux garçons, bien décidés à passer le cap du premier disque.