Saint-Grégoire retrouve la tête, mais la garde froide

Saint-Grégoire retrouve la tête, mais la garde froide

handball féminin

C'est bon pour le moral. Le Saint-Grégoire RMH pourrait faire sien le refrain de La Compagnie créole, après avoir récupéré son fauteuil de leader en Nationale 2. Impeccables à Lège-Cap-Ferret (16-34), les partenaires de Camille Mousset ont de ce fait profité de la défaite, aussi large qu'inattendue, de leurs rivales havraises à Issy-Paris (32-23). Un basculement « qui ne change pas grand-chose », selon le coach Olivier Mantès. « Qu'on ait un point d'avance ou de retard, il faudra toujours se déplacer chez elles [le 6 avril]. » L'affiche constituera alors le tournant définitif de la saison (rappelons qu'il n'y a qu'une seule montée), car sans faire injure aux dix autres équipes de la poule B, c'est un championnat à deux vitesses qui se trame actuellement. D'où un certain danger pour les Rennaises. « Une fois sur deux, on gagne assez largement, donc il peut y avoir relâchement. Si tous les clubs étaient du niveau d'Issy [4e], on n'aurait pas perdu là-bas [26-23, le 26 janvier]. En N1, 80 % des adversaires avaient un statut plus ou moins professionnel. En N2, 90 % sont amateurs. » D'ici le déplacement tant attendu en Haute-Normandie, Saint-Grégoire n'aura que deux rencontres à se mettre sous la dent (les 10 et 16 mars). Un mal pour un bien, finalement. « Depuis la reprise, on est un peu dans le rouge. La priorité, c'est la santé des joueuses. » Qui vont ainsi pouvoir souffler. j. g.

■ «en bricolage» malgré un outil «magnifique»

Ayant déménagé cette année à Saint-Grégoire, le RMH dispose enfin d'une salle «dimensionnée» pour son échelon. En l'occurrence, la Ricoquais et «ses balcons surplombant l'aire de jeu». De là à être considérées comme de vraies pros... «On en est encore loin. Les filles travaillent ou étudient. On sait qu'on doit d'être sportivement attractifs pour obtenir des choses.»