Les PV du « radar fou » vont sauter

Les PV du « radar fou » vont sauter

Sécurité Le préfet donne raison aux nombreux automobilistes flashés à hauteur de l'aire du Hil
Camille Allain

Camille Allain


«L'enquête a révélé que la signalisation était insuffisante. Il y a eu un dysfonctionnement des services de l'Etat. Je souhaite trouver une solution pour les usagers. » Questionné sur la frénésie du radar de l'aire du Hil, le préfet de région Michel Cadot a admis que les automobilistes n'étaient pas suffisamment avertis de l'abaissement de la limitation de vitesse. L'histoire a commencé la semaine dernière, quand le boîtier situé sur l'axe Rennes-Nantes s'est mis à flasher tous les véhicules circulant à plus de 90 km/h... sur une portion d'ordinaire limitée à 110. La vitesse avait été abaissée en raison de travaux de réfection de l'aire de repos. Mais les panneaux l'annonçant se faisaient discrets, et en quelques jours, plus de 6 000 contraventions ont été envoyées. « Dès que je l'ai appris, j'ai demandé à ce que les courriers soient mis sur file d'attente », commente le procureur Thierry Pocquet du Haut-Jussé.



La signalisation renforcée



1 500 contraventions ont ainsi été bloquées au centre de traitement des infractions routières situé à Rennes. Conscient du dysfonctionnement, le préfet a demandé au procureur de ne pas prendre en compte les infractions commises jusqu'à ce mardi. « La situation est en cours d'examen. Les automobilistes ayant déjà reçu une contravention recevront un courrier. Et ceux qui l'ont déjà payée seront remboursés », a commenté Thierry Pocquet du Haut-Jussé. Attention, seuls les contrevenants flashés entre 90 et 110 seront « graciés». « Depuis, la situation est claire et la signalisation complète depuis lundi soir », a ajouté le procureur.

■ Moins de tués sur les routes

Le bilan de la sécurité routière s'est amélioré en 2012 dans le département. On déplore 46 tués (60 en 2011), dont 13 pour le pays de Rennes, et 892 blessés (-12 %) sur les routes d'Ille-et-Vilaine. L'alcool apparaît dans 40 % des accidents mortels et les 18-24 ans sont surreprésentés.