Le riz chinois, exemple éclatant des réalisations de la Chine en Afrique
Alimentation•Depuis l'introduction du riz hybride chinois en 2017, la famille Randriamampionona a non seulement pu se nourrir, mais a également eu assez d'argent pour construire une nouvelle maison et éduquer trois collégiensDepuis l'introduction du riz hybride chinois en 2017, la famille Randriamampionona, qui vit à Mahitsy, une petite ville de Madagascar, a non seulement pu se nourrir, mais a également eu assez d'argent pour construire une nouvelle maison et éduquer trois collégiens.
« Cette année a été la meilleure récolte. Les experts chinois ont fait preuve d'un grand sens des responsabilités en nous enseignant des techniques et des connaissances qui nous ont permis d'augmenter notre production », s'est félicité Dina Randriamampionona, 44 ans. Auparavant, lorsque sa famille plantait du riz local, le rendement de cette même zone ne suffisait pas à nourrir six membres familiaux.
Or, depuis que la famille a commencé à cultiver du riz hybride, elle a non seulement assez pour leur consommation personnelle, mais a aussi un surplus à vendre. Les revenus tirés de cette vente leur permettent de construire sa maison et d'acheter davantage de terres pour la culture rizicole.
Ce n'est qu'un aperçu de la manière dont le riz hybride chinois aide l'Afrique à atteindre l'autosuffisance alimentaire. Aujourd'hui, plus de vingt pays du continent cultivent ce type de riz et la Chine continue d'apporter un soutien aux pays et régions qui en ont besoin, afin de renforcer leurs capacités de production.
NOTRE DOSSIERLa société Yuan Longping Agricultural High-tech (LPHT), qui se consacre à la promotion du riz hybride dans le monde entier, a mis en œuvre 179 programmes de formation d'aide étrangère depuis sa création en 1995.
« L'Afrique est une région clé pour notre assistance technologique », a expliqué Chen Xiaoliang, responsable de la planification dans le département de formation de l'aide étrangère de la LPHT. De 2020 à 2022, la société a organisé 24 programmes de formation agricole ciblant l'Afrique, avec un total de 977 participants.
Un groupe d'experts chinois est également en poste en Afrique, aidant les communautés locales à trouver des moyens efficaces d'accroître la production alimentaire. Hu Yuefang, 65 ans, est l'un d'entre eux. En 2007, la Chine et Madagascar ont lancé un projet de coopération sur la technologie du riz hybride. A la fin de l'année suivante, Hu Yuefang, expert de l'Académie provinciale des sciences agricoles du Hunan, s'est rendu à Madagascar. Cela fait maintenant 16 ans qu'il est sur place.
« Le riz est une culture importante à Madagascar », a noté M. Hu, en ajoutant qu' « en raison de plusieurs facteurs », la production locale n'a jamais été en mesure de satisfaire pleinement les besoins alimentaires de sa population. Afin de trouver les meilleures variétés de riz hybride adaptées aux conditions locales, l'expert et son équipe technique ont visité la quasi-totalité des régions rizicoles de l'île.
A l'heure actuelle, la superficie cumulée de riz hybride promu par la Chine à Madagascar dépasse les 50 000 hectares, avec un rendement moyen d'environ 7,5 tonnes par hectare. M. Hu a déclaré que les variétés de riz hybride développées avec la technologie chinoise ont un rendement moyen deux à trois fois plus élevé que les variétés locales.
En mai 2019, la branche africaine du Centre national chinois de recherche sur l'ingénierie et la technologie du riz hybride a été inaugurée dans la ville de Mayotte à Madagascar. Zhang Lijun, son directeur exécutif, a expliqué que le centre se concentre sur le développement et la promotion de variétés de riz hybride et de techniques de culture adaptées aux besoins locaux, tout en fournissant une formation aux agriculteurs locaux sur les technologies avancées. « Nous espérons établir une fondation à Madagascar, ciblant l'Afrique, et grâce à la coopération sino-africaine dans le domaine de la technologie du riz hybride, contribuer à la réalisation rapide de l'objectif d'éliminer la faim et d'assurer la sécurité alimentaire en Afrique. »
Le riz hybride a également contribué aux efforts de réduction de la pauvreté en Afrique. En 2018, un groupe d'experts chinois a guidé 134 ménages du village de Ling 4, dans la province burundaise de Kirundo, dans une démonstration à grande échelle de production de riz hybride. Le village a cultivé avec succès pendant huit saisons, sur une superficie cumulée de 380,64 hectares, générant une production totale de 4 104 tonnes et un revenu net de 1,3 million de dollars, ce qui a permis de réduire efficacement la pauvreté dans le village.
Diodone Ndayirukiye, directeur général chargé de l'aménagement du territoire, de l'irrigation et de la protection du patrimoine au ministère burundais de l'Environnement, de l'Agriculture et de l'Elevage, a dit que les experts agricoles chinois avaient aidé le Burundi à obtenir de nombreux succès, notamment dans l'introduction du riz hybride : « Grâce à la technologie chinoise, notre production de riz est passée de 3 - 4 tonnes par hectare à 10 - 11 tonnes par hectare. »
Après trois années de perturbations dues à la pandémie, les échanges entre la Chine et les pays africains dans le domaine du riz hybride reviennent à la normale. « La troisième édition du Salon économique et commercial Chine-Afrique se tient à Changsha, chef-lieu de la province chinoise du Hunan. De nombreux pays africains ont déjà pris rendez-vous avec nous à l'avance », a confié Wei Ran, directeur de la coopération internationale au Centre de recherche sur le riz hybride du Hunan. Selon lui, les ministres de l'Agriculture et les ambassadeurs de divers pays africains, dont le Malawi et l'Egypte, ont contacté son centre pour davantage de conseils sur la production locale de riz hybride.