D'étonnantes sciences à découvrir dans les établissements de culture scientifique de la métropole toulousaine

Muséum de Toulouse

Des mammouths à Toulouse

Animal emblématique de la Préhistoire, le mammouth laineux a fréquenté toute l'Eurasie durant les périodes glaciaires. De nombreux restes ont même été retrouvés dans le sous-sol toulousain ! On a découvert, par exemple, une défense de mammouth sous le boulevard de Strasbourg, des molaires près du Caousou, d’autres fragments rue Louis Plana et à l’ouest de la gare Saint-Cyprien. Le Muséum de Toulouse et les mammouths sont doublement liés. D'abord, Édouard Lartet, un important contributeur des collections du Muséum, a apporté la preuve définitive de l'existence de l’homme fossile, grâce à un morceau d'ivoire de mammouth sur lequel figurait un dessin de mammouth réalisé par un de nos ancêtres préhistoriques. Puis, clin d’œil de l’histoire, des molaires ont été découvertes dans le Jardin des plantes, à l’occasion du forage d’un puits en 1835. Aujourd'hui, elles sont conservées dans les collections du Muséum.

Découvrez la nouvelle exposition du Muséum de Toulouse, Géants, jusqu’au 29 juin 2025. Plus d'infos ici.

Jardins du Muséum

Piano migratoire

Le phénomène est connu sous le nom anglais de murmuration. Il définit le ballet aérien parfaitement synchronisé qui se produit lorsque plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de volatiles se regroupent. Murmuration vient du bruit du frottement des milliers d’ailes, qui produit un bruissement, un murmure étrange. Pas étonnant donc que le pianiste toulousain Lorenzo Naccarato ait choisi ce nom pour sa tournée musicale d’un genre un peu particulier. Et pour cause : elle suit la même route qu’une migration de grues cendrées et les accompagne durant plusieurs mois du nord de l’Europe au continent africain. Lorenzo Naccarato fera halte aux Jardins du Muséum le temps d’un concert performance mêlant piano, magnétophone à cassette et platine vinyle. S’inspirant des multiples façons dont les oiseaux habitent un espace, il explorera de nouvelles façons d’habiter sa propre musique.

Venez écouter cet étonnant concert le dimanche 20 octobre à 16h et profitez-en pour (re)découvrir les Jardins du Muséum, à Borderouge. Entrée libre et gratuite. Plus d'infos sur ici.

Quai des Savoirs

Quand l’IA vient en secours de la mémoire

Créer des images de ses souvenirs grâce à l’IA avant de les oublier ? C’est l’idée de Domestic Data Streamer, collectif catalan composé de journalistes, designers, artistes et technologues, qui propose une installation à la fois belle et émouvante lors du festival Lumières sur le Quai. Ce projet artistique et scientifique, à l’intersection de la technologie et de l’expérience humaine, utilise l’IA pour matérialiser et préserver les souvenirs sur le point d’être oubliés ou perdus... Il offre aux personnes âgées ou souffrant de déficiences cognitives une résonance émotionnelle et un lien avec leur passé. Au cours d’entretiens, les souvenirs recueillis sont transformés en prompts (des phrases de commande en langage naturel) puis en images à l'aide de l'IA , qui génère des images aux contours floutés, comme nos souvenirs.

Découvrez l’installation Synthetic Memories et de nombreuses autres, lors du festival Lumières sur le Quai du 18 octobre au 3 novembre, au Quai des Savoirs et sur les allées Jules Guesde. Plus d'infos ici.

aeroscopia

Super Guppy : soutenir la conquête de l’air et de l’espace

En 1962, le président John Fitzgerald Kennedy annonce l'ambition des États-Unis de conquérir la lune. Pour assembler ses fusées, la NASA se met à la recherche d’une solution rapide pour transporter les vastes tronçons d’un côté à l’autre des États-Unis. Pour répondre à cette demande urgente, l’entreprise Aerospacelines est fondée et le Pregnant Guppy, un avion-cargo, voit le jour en quelques mois. Bien que révolutionnaire, il se révèle rapidement trop petit pour les besoins croissants de la NASA.

En 1965, une version améliorée est lancée : le Super Guppy, un avion plus grand et plus sûr. Avec une soute allongée et une capacité de charge augmentée, il permet de transporter de très grands éléments de fusées. La NASA l'exploite de 1979 à 1991, en faisant un maillon essentiel de ses opérations logistiques.

En 1970, le consortium européen Airbus est créé et fait face à des problématiques similaires à celles rencontrées par la NASA pour transporter de gros volumes par les airs. Aerospacelines travaille justement au Super Guppy Turbine, qui attire l’attention de l’avionneur. Airbus acquiert quatre de ces super transporteurs, qui contribueront nettement à l’essor de l’entreprise, jusqu’à leur retrait à la fin des années 90.

Montez à bord du Super Guppy Turbine au musée aeroscopia en visite libre ou accompagné par un guide-médiateur lors des escales thématiques gratuites. Plus d'infos ici.

Cité de l'espace

Sur Vénus, la température moyenne est de +462°c !

Vénus, de taille et masse comparables à la Terre, se situe plus près du Soleil, recevant environ deux fois plus d’énergie que notre planète. Pourtant, ce n’est pas pour cette raison que sa surface s’apparente à un enfer avec en moyenne 462°C, soit à peine plus que les 400°C considérés requis pour un four à pizza (recette napolitaine traditionnelle).

Le secret de cette fournaise ? Son épaisse atmosphère composée à 96,5% de CO2 où l’effet de serre associé à ce gaz s’est emballé. De plus, la pression atmosphérique à la surface atteint 93 bars, 93 fois celle que nous connaissons sur Terre au niveau de la mer. Une pression qui écraserait un sous-marin comme une vulgaire cannette. Le record de survie revient à l’atterrisseur soviétique Venera 13 en 1982 qui fonctionna au sol 127 minutes. N’espérez pas mieux la nuit, car la densité de l’atmosphère assure que la chaleur reste bien répartie avec des écarts minimes entre le côté exposé au Soleil et celui dans l’ombre.

Drôle d’espace, non ?

Curieux, rêveurs ou passionnés, enfants comme adultes, la Cité de l’espace permet à tous de découvrir l’Univers et de vivre, au plus près, la réalité de l’espace ! Plus d'infos ici.

L'Envol des Pionniers

52 tentatives de décollage

Trois semaines après la première traversée aéropostale de l’Atlantique Sud, Jean Mermoz, Léopold Gimié et Jean Dabry doivent faire le vol retour à bord du même hydravion. Mais au bout de 52 tentatives de décollage entre le 31 mai et le 8 juillet 1930, l’appareil reste prisonnier de la lagune brésilienne. L’ordre de rapatrier le Laté 28.3 par bateau vient d’être reçu quand il finit par s’arracher des flots. Mis à mal par tant d’efforts, le moteur surchauffe et perd de l'huile pendant le vol. A 800 km des côtes africaines, Mermoz manœuvre pour amerrir d’urgence au plus près du Phocée. Stationné au large de Dakar pour intervenir en cas de problème, le navire parvient à sauver l’équipage et le courrier. Le cargo tente ensuite de remorquer l’avion mais celui-ci sombre rapidement au fond de l’océan.

Visitez L’Envol des Pionniers, le site de légende à Toulouse, quartier Montaudran, berceau de l’incroyable aventure de l’aéropostale et de la destinée aéronautique de Toulouse. Plus d'infos ici.