L’an dernier en France, ce sont près de 30 000 personnes qui ont été secourues sur la plage ou au large par la SNSM - les Sauveteurs en Mer. Cette association, à but non lucratif et reconnue d’utilité publique, a été déclarée Grande cause nationale en 2017, année où elle fêtait ses 50 ans. A ses débuts, sa mission consistait à venir en aide aux marins puis la démocratisation des vacances passées en bord de mer a donné lieu à une mission de surveillance des plages. Aujourd’hui, elle dispose de 214 stations de sauvetage et de 32 centres de formation et d'intervention (CFI) répartis sur tout le territoire. Ses missions ? Le sauvetage en mer (recherche d’homme à la mer, assistance aux navires en difficulté, premiers soins...), la surveillance et le sauvetage sur les plages depuis 256 postes de secours, la prévention auprès du grand public et enfin la sécurité civile avec la mise en place de postes de secours lors de manifestations publiques (rencontres sportives, évènements nautiques, concerts…).
Un service bien rôdé
Concrètement, en cas de danger, depuis le littoral, on compose le 196 (ou radio VHF canal 16 en bateau) pour joindre les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS). Ce sont eux qui donnent l’ordre aux sauveteurs d’intervenir. « Chacun depuis chez soi a 15-20 mn pour rejoindre le bateau de sauvetage. Celui-ci accueille 4 à 8 personnes : patron de l’embarcation, radio navigateur, chef de pont, secouriste, nageur/plongeur de bord... Chaque intervention est différente et représente une mise en danger pour les sauveteurs », explique Jean-Luc Cercio, président de la station SNSM de Bandol. Aujourd’hui, l’association compte 9 000 bénévoles. Si autrefois la plupart occupait des professions maritimes, aujourd’hui 75% proviennent d’horizons divers mais tous partagent les mêmes valeurs « l’altruisme, la solidarité et l’envie de donner du sens à leur vie », selon Jean-Luc Cercio.
Un réel engagement
Les Sauveteurs en Mer sont formés au Pôle national de formation de Saint-Nazaire, dans les centres de formation et d’intervention (CFI) et au sein des stations de sauvetage en fonction de leurs qualifications et expérience. Il y a également des entrainements de jour comme de nuit pour savoir réagir le jour J. Chaque année, 500 nouveaux nageurs sauveteurs suivent 8 mois de formation et de stages dans les 32 CFI. Ils sont ainsi près de 1 400 à surveiller un tiers des plages l’été.
Sauver des vies représente un coût. L’acquisition et l’entretien des moyens nautiques (785 embarcations) reviennent à près de 12 millions d’euros par an. Des missions financées à 80 % par ceux qui en ont le plus besoin : vous.
Le Mille SNSM pour aider à sa manière
Les 26 et 27 juin 2021, a lieu la 5ème édition des Journées nationales des Sauveteurs en Mer, renommées Mille SNSM. Ces journées sont l’occasion de présenter l’activité de l’association et de collecter des dons mais surtout de rendre hommage aux 9 000 femmes et hommes engagés bénévolement dans la cause du sauvetage en mer. Cette année, le Mille prend la forme d’un challenge inédit. Après avoir téléchargé l’application Strava et rejoint le challenge « Mille SNSM 2021 », chacun peut parcourir, du 26 juin au 25 juillet, un itinéraire libre ou l’un des tracés proposés en GPS drawing (en forme de dessin ou mot) en pratiquant sa discipline préférée (marche, course, nage, vélo...). Pour transformer vos kilomètres en dons (défiscalisables), rendez-vous sur la cagnotte en ligne et encouragez vos proches à soutenir l’association. L’objectif est de collecter 1 € pour chaque kilomètre parcouru. « Crise sanitaire oblige, chacun court seul, mais ça reste ludique. Déplacer le Mille SNSM sur terre, ça nous permet aussi de faire connaître notre action à un public plus large », ajoute Thierry Diméet, président et patron suppléant de la station SNSM du Pays de Lorient. Outre le challenge, Certaines stations et certains CFI proposeront des animations : visite de la station ou du centre de formation, découverte des bateaux de sauvetage, démonstration d’hélitreuillage, embarquement du public pour une bénédiction en mer, boutique de produits dérivés... Des événements très importants pour la SNSM puisque « le donateur est le premier sauveteur. Tout le monde ne peut pas aller sauver des gens en mer mais chacun peut aider en faisant un don », rappelle Thierry Diméet. Des dons déductibles à 66% des impôts sur le revenu pour les particuliers.