EnvironnementAprès la crise, certaines entreprises souhaitent accélérer leur transition écologique

Après la crise, certaines entreprises souhaitent accélérer leur transition écologique

EnvironnementA l’image de McDonald’s France, la crise du Covid-19 a confirmé les orientations environnementales de plusieurs grands groupes.
Macdonald's
Baptiste Roux Dit Riche - 20 Minutes Production
Baptiste Roux Dit Riche - 20 Minutes Production

L'essentiel

  • Près d’une centaine de grands patrons français a signé une Tribune dans laquelle ils s’engagent à concilier relance économique et transition écologique.
  • La crise a démontré les envies d’achats plus durables chez les consommateurs.
  • McDonald’s France s’engage à réduire de 35 % l’ensemble des émissions de gaz à̀ effet de serre d’ici 2030.

«Mettre l’environnement au cœur de la reprise économique ». C’est la conviction affichée par plus de 90 dirigeants de grandes entreprises françaises dans une tribune commune parue le 4 mai dans le journal Le Monde. Ces grands patrons – dont Bernard Arnault (LVMH), Antoine Frérot (Veolia) ou Anne-Marie Coudrec (Air France-KLM) – proposent de faire de la mobilité́ propre, de la rénovation énergétique des bâtiments ou encore des énergies renouvelables, des enjeux prioritaires de la reprise économique. Vœu pieux ou véritable changement de cap ? En tout cas, la parution de ce texte s’inscrit dans un contexte propice à̀ la mobilisation environnementale. « La crise a révélé́ des envies de durable chez le consommateur. Les grandes entreprises n’ont pas le choix, elles n’existeront demain et ne pourront se relancer qu’en rendant plus verts leurs produits et leurs services » explique Sébastien Delpont, Directeur conseil chez GreenFlex. Parmi les initiatives exemplaires récentes, citons ici Decathlon qui, après avoir adapté́ ses masques de plongées en respirateurs pendant la crise, propose désormais un service de location de vélo sans engagement pour faciliter le retour au travail des Français. Ou encore Danone qui a annoncé́, fin mai, son souhait de devenir la première entreprise française « à mission » cotée en Bourse. Un nouveau statut qui lui imposerait de respecter des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux très élevés.

Persévérance et concertation chez McDonald’s France

Chez ces entreprises, la crise a d’ailleurs souvent permis de renforcer les convictions environnementales. « Nous sommes engagés dans une transformation écologique profonde depuis plus de vingt ans. Cette crise n’entame en rien notre détermination, témoigne Delphine Smagghe, Senior Vice-Présidente Achats, Qualité́, Développement Durable et Communication chez McDonald’s France. Au contraire, nous souhaitons accélérer notre feuille de route environnementale dans les prochains mois. » Objectif ? Réduire de 35 % l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre de l’enseigne d’ici 2030. L’entreprise cible alors trois actions prioritaires : supprimer les emballages en plastique à usage unique, déployer le tri sélectif en salle dans 100 % des restaurants et passer au « zéro Diesel » sur l’ensemble de la flotte logistique. Pour réussir ces défis, elle compte sur la mobilisation de tout son écosystème. « Pour le tri des déchets en salle, nous devons travailler à la fois avec les acteurs locaux du recyclage, les collectivités locales, le personnel de nos restaurants mais aussi nos consommateurs dont nous changeons les habitudes. Généralement, cela se passe très bien ». Alors plus vert le « monde d’après » ? Peut-être. Plus collectif, c’est déjà̀ certain.

Des camions propulsés à l’huile de frites

Faire rouler les camions de livraison des restaurants avec l’huile de friture usagée de ces mêmes restaurants. Voilà̀ la boucle vertueuse imaginée par McDonald’s dans le cadre de son objectif « zéro diesel » d’ici 2025. « Cela fait désormais près de 15 ans que nous développons une filière de valorisation de nos huiles de friture usagées » rappelle Delphine Smagghe, Senior Vice-Présidente Achats, Qualité́, Développement Durable et Communication chez McDonald’s France.

Parallèlement à̀ cet effort, l’enseigne se penche également sur l’utilisation de ces huiles comme carburant de ses camions de livraison. A partir de 2015, la chaîne lance ainsi l’expérimentation du « B100 », un biocarburant produit intégralement à partir d’huiles alimentaires usagées. « Il permet de réduire les émissions de particules des véhicules de plus de 50 % et leurs émissions de gaz à effet de serre de 90 % » Après plusieurs années de tests, l’obtention de garanties techniques et l’équipement de 70 véhicules (30 % de sa flotte), McDonald’s France souhaite s’engager en 2020 vers l’utilisation de ce carburant pour l’ensemble de ses camions de livraison.

Ce contenu a été réalisé par 20 Minutes Production, l'agence contenu de 20 Minutes, pour BFM Business