SantéLa myopie, encore sous-estimée

La myopie, encore sous-estimée

SantéPlus la myopie arrive tôt, plus la gène est importante et peut poser des problèmes de santé
Essilor
Amélie Pelletier
Amélie Pelletier

En cas de myopie, l’œil est trop long et l’image d’un objet se forme en avant de la rétine. Ce trouble visuel se caractérise par une vision floue de loin, et le plus souvent par une bonne vison de près. Pensez à contrôler régulièrement votre vision.

Pourquoi une Journée Mondiale de la Vue ?

Selon l’OMS, le « mal voir » est le 1er handicap dans le monde. Environ 4,5 milliards de personnes souffrent d’un défaut visuel (ou amétropie), mais seuls 2 milliards possèdent une correction optique. Chaque 2ème jeudi d’octobre est organisée la Journée Mondiale de la Vue, pour sensibiliser aux enjeux d’une bonne vue. A cette occasion, Essilor poursuit sa mission d’éradiquer la mauvaise vision dans le monde ; pour cette nouvelle édition, l’entreprise at­tire l’attention sur la myopie, un trouble de la réfraction qui peut impacter le développement, l’apprentissage et l’épanouissement d’un enfant. En France, 39 % de la population est myope et ce taux pourrait grimper à 56 % à l’horizon 20501 ! L’Hexagone n’est pas le seul pays concerné ; les spécia­listes évoquent une véritable épidémie mondiale de myopie !

Pourquoi est-on myope ?

L’hérédité joue un rôle important dans le risque de myopie ; en effet, un enfant a 6 fois plus de risque d’être myope si ses deux parents souffrent de ce trouble visuel2. Mais la génétique n’explique pas tout. Notre mode de vie intervient également : le manque d’exposition à la lumière du jour3, tout comme le temps passé à solliciter sa vision de près4, favorisent considérablement le développement de la myopie. En revanche, les écrans, contrairement à une idée reçue, n’au­raient pas une implication directe dans cette amétropie ; ils pourraient néan­moins intervenir de manière indirecte en confinant les accros à l’intérieur et en les sollicitant sur des activités vi­suelles de près.

Limiter l’ampleur de la myopie

Pour éviter que des myo­pies trop fortes se développent chez l’enfant et pour essayer d’en réduire l’ampleur, il existe des mesures simples comme s’exposer davantage à la lumière du jour en favorisant les activités à l’extérieur ; protéger ses yeux du soleil ; limiter le temps passé sur les écrans pour privilégier des activités hors les murs, notamment pour les plus jeunes ; prendre rendez-vous chez un ophtalmologiste pour procéder à un examen de dépistage et se faire suivre régulièrement ; choisir une correction adaptée à sa myopie ; faire une pause visuelle de 20 se­condes toutes les 20 minutes lorsque l’on travaille de près, en regardant au loin, par la fenêtre.

Les signes qui doivent vous alerter chez l’enfant

Champions de l’adaptation, les en­fants ne savent pas qu’ils voient mal et s’en plaignent donc rarement. Une mauvaise vision chez l’enfant passe donc facilement inaperçue. Pour sa­voir si un enfant présente une myopie, plusieurs signes peuvent néanmoins attirer l’attention : il plisse des yeux pour lire un panneau dans la rue, il se frotte souvent les yeux, il se colle à l’écran pour regarder la télévision, il se plaint de maux de tête ou a les yeux qui piquent/qui tirent... Pour en avoir le cœur net, direction l’ophtalmolo­giste ! Il est conseillé de faire à nou­veau contrôler sa vue à l’entrée au CP, dès qu’il commence l’apprentissage de la lecture, et au collège. Seul un examen de la vision permet de poser un diagnostic de myopie. Un examen nécessaire puisque « détectés tôt chez les enfants, les défauts visuels appelés « amétropies » peuvent être corrigés et l’évolution de la myopie peut même être ralentie. » souligne Alexandre Montague, Directeur Général d’Essilor France.

Les enjeux d’une bonne vision chez l’enfant

La myopie s’installe soit dans la petite enfance, soit à l’adolescence, et pro­gresse régulièrement pour se stabiliser vers l’âge de 25 ans. Pourtant, selon une vaste campagne de contrôles visuels menée par Essilor en 2018 et 2019, environ 1 enfant scolarisé sur 5 souffre d’une mauvaise vision non ou mal corrigée. Et plus d’un tiers n’a ja­mais vu d’ophtalmologiste. Or, la vue est le sens le plus sollicité. Un enfant qui voit mal est donc fortement désavantagé à l’école : problèmes d’apprentissage, mauvaises notes, comportement per­turbateur en classe, absentéisme voire désengagement ou décrochage sco­laires. En corrigeant la myopie, verres correcteurs ou lentilles de contact per­mettent de prévenir ces difficultés.

Sources : 1 - David Gaucher, Nicolas Leveziel. Les myopies. Editions Elsevier Masson. 2019. 2- Pacella R, Mclellan J, Grice K, Del Bono E, Wiggs J, Gwiazda J (1999). Role of genetic factors in the etiology of juvenile-onset myopia based on longitudinal study of refractive error. 3- Sherwin JC, Reacher MH, Keogh RH, Khawaia AP, Mackey DA, Foster PJ (2012). The association between time spent outdoors and myopia in child­ren and adolescents :a systematic review and meta-analysis. 4- Huang et al. 2015, Saw et l. 2002 et 2008.

Ce contenu a été réalisé par 20 Minutes Production, l’agence contenu de 20 Minutes, pour Essilor