Pour arrêter, soyez bien accompagné
Tabac•La seule manière de se prémunir de ses effets néfastes est d’arrêter complètement de fumerIl n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer
Les bénéfices du sevrage tabagique s’observent à tout âge, quel que soit le nombre de cigarettes que l’on fume chaque jour. Certains bienfaits sont même quasi immédiats : 24 heures après l’arrêt, le risque d’infarctus du myocarde diminue ; 48 heures après, le goût et l’odorat s’améliorent ; après 3 mois, la toux et la fatigue diminuent, on récupère du souffle, on marche plus facilement ; 1 an après, le risque d’infarctus du myocarde diminue de moitié ; Et après 5 ans d’arrêt, le risque de cancer du poumon diminue quasiment de moitié(1). Dernier argument pour vous convaincre : arrêter de fumer à 40 ans permet de récupérer 9 ans d’espérance de vie, à 50 ans, 6 ans et à 60 ans, 3 ans(2). Ne pensez plus que vous êtes trop vieux pour arrêter de fumer !
Les fumeurs addictes à la nicotine
Dans les cigarettes, la substance la moins toxique est la... nicotine(3) ! Cependant, c’est elle qui rend le consommateur dépendant. Il s’agit en effet de la principale substance addictive contenue dans le tabac. En se fixant aux récepteurs nicotiniques du cerveau, elle favorise la libération de dopamine, un neurotransmetteur qui active le circuit de la récompense. Les fumeurs sont donc accros à son effet stimulant. Pour tenter de conserver un niveau de plaisir, il va fumer plus souvent et augmenter, en vain, sa consommation de cigarettes. La bonne nouvelle, c’est que la nicotine est éliminée de l’organisme dans les 24 heures qui suivent la dernière cigarette(4).
Fumer peu ne réduit pas les risques de manière drastique
Mauvaise nouvelle pour les « petits » fumeurs : même une consommation limitée de tabac est dangereuse pour la santé. Par rapport à un non-fumeur, les personnes qui fument 1 à 4 cigarettes par jour ont un taux de mortalité 1,5 fois plus élevé et 3 fois plus de risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire ou d’un cancer du poumon(5). Fumer ne serait-ce qu’une cigarette par jour suffit à augmenter le risque de maladie coronaire de 74 % pour un homme et de 119 % pour une femme !(6)
97% des fumeurs qui essaient d’arrêter sans aucune aide échouent(7)
La cigarette peut accentuer le stress
Autre idée reçue : fumer détend. Au contraire, la nicotine aurait un effet anxiogène. Le stress des fumeurs est en fait lié à leur addiction à cette substance. Privé de nicotine, leur organisme va réagir en manifestant divers troubles de l’humeur (irritabilité, instabilité, stress, anxiété, trouble de la concentration). En calmant le phénomène de manque, la prise de nicotine donne - à tort - l’impression que fumer détend. Si vous vous sentez plus tendu après avoir arrêté de fumer, c’est normal. Ce phénomène est transitoire et ne dure que quelques semaines. Quelques mois plus tard, les personnes se sentent beaucoup mieux sur le plan psychologique.(8)
Se faire aider par un médecin
Un fumeur aura plus de chance d’arrêter s’il est accompagné par un professionnel de santé. Sans aide, le risque d’échec s’élève à 97 %. Si vous avez décidé de vous sevrer seul, votre chance de réussir est moindre, et votre risque de rechute plus élevé(9) ! Pneumologue, tabacologue, médecin généraliste... Nombreux sont les professionnels de santé à pouvoir vous aider dans votre arrêt du tabac. Ils peuvent également vous proposer un soutien psychologique, sous forme d’entretiens ou de consultations de soutien, afin de renforcer votre motivation et vous aider dans les moments difficiles(10).
Les symptômes liés à l’arrêt de la cigarette
Arrêter de fumer s’accompagne d’un certain nombre de symptômes qui peuvent, parfois, compromettre cette initiative(11). Parmi ceux-ci, la dépression, qui affecte environ 6 ex-fumeurs sur 10(12). Survenant dans les premiers jours qui suivent l’arrêt du tabac, elle se prolonge entre 15 jours et un mois, avant de disparaître. Arrêter de fumer peut également perturber les nuits des anciens fumeurs : difficultés d’endormissement, réveils nocturnes... Autre symptôme redouté par les candidats à l’arrêt du tabac : l’anxiété. Relativement fréquente, elle est, elle aussi, liée au manque de nicotine. Soyez rassuré, ces symptômes sont transitoires et ne durent que le temps du sevrage tabagique, et s’atténuent avec le temps(13).
1-4 : Inpes. - 2 : OMS. - 3-8-11 : Tabac Info Service. - 5-7-9-10 : Haute Autorité de la Santé. - 6 : The BMJ. - 12 : British Lung Foundation. - 13 : Fédération Française de Cardiologie.
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