Il fallait que quelqu’un tranche les modalités de scrutin. La Haute autorité pour la primaire de la droite a donné tort au bureau politique de LR en décidant que le vote serait électronique pour tous les Français de l’étranger les 20 et 27 novembre pour la primaire qui désignera leur candidat à l’élection présidentielle, alors que le parti voulait un mode de scrutin mixte (papier et électronique).

« Les conditions n’étaient pas remplies au regard de la charte de la primaire », notamment quant aux « garanties de sécurité » des électeurs, a fait savoir la présidente de la Haute autorité, Anne Levade, au cours d’une conférence de presse.

Sarkozy voulait un vote papier

Il y a deux mois une polémique avait surgi à propos du vote des Français à l’étranger pour la primaire à droite. Le bureau politique de LR, dans un premier temps, avait prôné un vote papier, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, ce qui avait irrité les candidats à la primaire.

Face aux critiques, un compromis avait été trouvé quinze jours plus tard en faveur d’un sytème mixte : vote papier et électronique dans neuf villes, à savoir Londres, Madrid, Barcelone, Andorre, Monaco, Milan, Luxembourg et Rome.

Pas de « garanties de sécurité »

Mais après avoir examiné les éléments, faute « d’autorisations de la part des Etats » et « de garanties de sécurité » des potentiels électeurs, la Haute autorité a décidé qu’il n’était pas possible d’organiser des bureaux de vote physiques.

Interrogé sur le fait de savoir si Nicolas Sarkozy, président de LR et quasi candidat à la primaire, était d’accord avec cette option, Thierry Solère, président de la commission nationale d’organisation, a répondu : « Cela a été fait en parfaite liaison avec les responsables politiques ».