BOUCHE COUSUELe silence de Hollande après la charge d'Aubry

«Trop c’est trop !»: Face à Aubry, la meilleure réponse de Hollande, c'est le silence

BOUCHE COUSUEEn voyage officiel en Amérique du Sud, François Hollande n’a pas réagi à la tribune assassine d'Aubry…
Clémence Apetogbor

Clémence Apetogbor

Silence radio. En voyage officiel en Amérique du Sud, François Hollande n’a pas réagi à la tribune assassine signée par Martine Aubry mercredi dans Le Monde.

Le président de la République a découvert mercredi à son réveil à Lima, le sévère réquisitoire contre la politique menée par le gouvernement Valls, notamment signé par Daniel Cohn-Bendit et Benoît Hamon.

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Changement de programme

Attendus jeudi à Buenos Aires, en Argentine, par les journalistes qui le suivent depuis Papeete, François Hollande avait prévu de s’exprimer devant la presse. Retardé par la panne de son A330, le président est finalement arrivé dans la capitale argentine à bord d’un Falcon et la conférence de presse a été annulée.

François Hollande s’est alors entretenu avec le président argentin Mauricio Macri, en place depuis deux mois, avant une déclaration commune à la Casa Rosada, le palais présidentiel. Les journalistes n’ont alors pas été autorisés à poser des questions au chef de l’Etat français. « Exigences des Argentins », a répondu l’Elysée au Figaro pour expliquer ce changement de programme.

François Hollande en Amérique latine
François Hollande en Amérique latine - Laurence SAUBADU, Alain BOMMENEL AFP

Pourtant, le président « refuse rarement de s’exprimer sur la politique intérieure, y compris depuis l’étranger », souligne Le Figaro, qui rapporte que François Hollande « s’est appliqué à fuir la presse toute la journée de mercredi ».

Ni chaud ni froid

François Hollande et la délégation qui l’accompagne se sont rendus dans un bar de San Telmo, le quartier des puces, pour boire une bière après une journée semble-t-il assez éprouvante. « On a chanté la Marseillaise, c’était sympa, bon enfant, on sentait que le président avait envie de se détendre », raconte au Figaro un membre de la délégation.

Pourtant, un autre membre de la troupe estime « que cette tribune ne lui fait ni chaud, ni froid. C’est plutôt Aubry qui se ridiculise dans cette affaire. Elle apparaît comme la mauvaise perdante de la primaire de 2011. »