Ils sont largement devancés par le Rassemblement national. A la peine dans les sondages en vue des élections européennes, les Macronistes ont fait appel à l’un de leurs meilleurs atouts pour tenter de relancer leur campagne. Ancien ministre des Affaires étrangères auprès d’Emmanuel Macron après un quinquennat à la Défense, le Breton Jean-Yves Le Drian vient à la rescousse de la majorité présidentielle.

Dimanche, l’ancien président de la région Bretagne a annoncé avoir pris la tête du comité de soutien de la liste macroniste de Valérie Hayer aux élections européennes afin de « mobiliser, expliquer et convaincre ». Son ambition ? Mettre son « nom », son « histoire » et ses « convictions » au service de cette liste, a-t-il confié à Ouest-France.

Il a dit non à Emmanuel Macron

Emmanuel Macron l’aurait d’ailleurs sollicité pour se présenter aux européennes, ce qu’il a décliné. « Il y a un âge pour tout », a expliqué celui qui est âgé de 76 ans.

Ce comité de soutien, qui se réunira pour la première fois « dans une quinzaine de jours », « a pour vocation de rassembler des personnalités très diverses politiques, universitaires, associatives ». Le Breton précise que ce comité de soutien national devrait donner naissance « à quatorze comités régionaux ».

Ce comité espère donner un nouveau départ à la campagne de la majorité présidentielle, qui stagne entre 16 et 19 % des intentions de vote. A moins de 50 jours du scrutin, elle reste très loin de celle du RN de Jordan Bardella, donnée autour de 30 % dans les sondages.

La gauche menace ? « Elle mène à l’impasse »

Elle subit aussi la concurrence de la liste emmenée par Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), qui se situe entre 11 et 13 % et semble afficher une meilleure dynamique. « Cette gauche mène à l’impasse », estime Jean-Yves Le Drian. Européen convaincu, l’ancien ministre estime que « si l’Europe du XXIe siècle ne s’affirme pas, elle se disloquera ».