En images : Joséphine Baker entre au Panthéon et devient « immortelle »
diaporama•C'est la première femme noire à rejoindre les grandes figures françaises
O.J. avec AFP
Joséphine Baker est entrée mardi au Panthéon. Elle est devenue la première femme noire à rejoindre les grandes figures françaises, en hommage à sa vie « incroyable » d’artiste de music-hall, résistante et militante antiraciste. Son cénotaphe - un cercueil ne contenant pas la dépouille, restée dans le caveau familial -, porté par des militaires de l’armée de l’air dont elle était sous-lieutenant, est entré sous la coupole du Panthéon vers 18h30.
« Ma France, c’est Joséphine », a lancé Emmanuel Macron en saluant une femme engagée qui a voulu « prouver aux yeux du monde que les couleurs de peau, les origines, les religions pouvaient non seulement cohabiter mais vivre en harmonie ».
Retour, en images, sur cette cérémonie historique.
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
Le cercueil de Joséphine Baker a d’abord remonté la rue Soufflot sur un immense tapis rouge devant 8.000 spectateurs, selon l’Élysée.
Sa plus célèbre chanson J’ai deux amours, mon pays et Paris a été diffusée sur le chemin.
Elle n'est que la sixième femme - sur 80 personnages illustres - à entrer au Panthéon, la dernière étant Simone Veil en 2018.
Un montage vidéo illustrant la vie de la chanteuse, Française depuis 1937, a été projeté sur la façade du Panthéon.
L’ambiance des scènes parisiennes durant les années folles.
Son activité dans la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale.
Et son discours pour les droits civiques des Noirs aux côtés de Martin Luther King.
Son cénotaphe - un cercueil ne contenant pas la dépouille, restée dans le caveau familial -, porté par des militaires de l’armée de l’air dont elle était sous-lieutenant, est entré sous la coupole du Panthéon vers 18h30.
Le cénotaphe est ensuite entré sous la nef, quarante-six ans après la mort de l'artiste en 1975, au son d'une œuvre de Pascal Dusapin.
Environ un millier d'invités étaient venus lui rendre hommage, ainsi que neuf de ses douze enfants, émus et heureux de cette reconnaissance.
«Ma France, c'est Joséphine », a lancé Emmanuel Macron en saluant une femme engagée qui a voulu « prouver aux yeux du monde que les couleurs de peau, les origines, les religions pouvaient non seulement cohabiter mais vivre en harmonie ».
Mais le chef de l'Etat n'a pas oublié de saluer la première chanteuse et danseuse à entrer dans ce monument solennel. « Vous entrez dans ce Panthéon où s’engouffre avec vous un vent de fantaisie et d’audace. Pour la première fois ici, une certaine idée de la liberté et de la fête », a dit Emmanuel Macron.
«On vit un moment exceptionnel parce que c'était une femme exceptionnelle », a réagi au Panthéon Akio Bouillon Baker (à gauche), l'un des fils de Joséphine : « Maman aurait été très heureuse. Le plaisir était de voir ce public dehors, qui était son public. Maman représente tous les oubliés de l'histoire. L'entrée de maman, c'est celle de tous ceux qui œuvrent pour un monde meilleur. »