En images : De LFI au RN, photos et petites phrases après le grand oral de François Bayrou à l’Assemblée nationale
verbatim•Le Premier ministre a prononcé devant les députés son très attendu discours de politique générale, revenant notamment sur la réforme des retraitesX.M.
C’est un moment particulièrement important de la politique française, car il indique le cap que compte suivre l’exécutif. François Bayrou était donc mardi très attendu à la tribune de l’Assemblée nationale pour prononcer son discours de politique générale.
Le Premier ministre a dévoilé sa feuille de route, alors qu’il doit trouver la solution de l’équation pour conserver son fauteuil à Matignon en évitant une motion de censure. Point fort de sa déclaration : il est revenu sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, en annonçant un « conclave » de renégociation de trois mois « sans aucun tabou » sur le départ à 64 ans. La rédaction de 20 Minutes revient pour vous, avec des photos, sur les réactions politiques à la suite des annonces du Premier ministre.
Entouré de ses ministres avant de monter à la tribune, François Bayrou s’est ensuite résolu à revenir sur la réforme des retraites, en annonçant un « conclave » de renégociation de trois mois « sans aucun tabou » sur le départ à 64 ans. Il a par ailleurs estimé que « quand tout paraît aller mal, on est contraint au courage ».
Présent dans la journée à l’Assemblée, Olivier Faure a ensuite sur TF1 dit voir comme « un acquis » la proposition de François Bayrou sur les retraites. Mais « le compte n’y est pas », a-t-il ajouté, refusant qu’en cas d’absence d’accord entre les partenaires sociaux, il y ait un « retour » à la loi ultra-contestée de 2023. « Nous censurons, sauf si nous avons une réponse claire », a-t-il menacé.
Cyrielle Chatelain, cheffe de file des Ecologistes à l’Assemblée, a déploré que seuls « 158 mots au bout d’une heure et quart de discours » aient été consacrés à l’environnement.
Sur les retraites, à la suite du grand oral du Premier ministre, la CGT – dont la secrétaire générale est Sophie Binet (sur cette photo du 10 janvier 2025) – a exigé qu’in fine le Parlement puisse « voter sans 49.3 » ou qu’un référendum soit organisé.
Ironie du sort, Élisabeth Borne (sur cette photo à Longjumeau le 6 janvier 2025), numéro deux du nouveau gouvernement, a lu devant le Sénat le discours de politique générale du Premier ministre. Elle a donc dû parler des propositions de François Bayrou sur les retraites, alors qu’elle a porté cette réforme controversée en tant que Première ministre il y a seulement deux ans.
«Où sont vos engagements ? Où sont vos compromis ? », a lancé au Premier ministre dans l’hémicycle le chef des députés socialistes Boris Vallaud.
Peu après la déclaration de politique générale, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, a déposé une motion de censure signée par 57 autres députés, issus de ses rangs mais aussi des groupes communiste et écologiste. Celle-ci sera examinée jeudi. Elle fustige un « déni de démocratie » dans la nomination de François Bayrou et le refus du chef du gouvernement de se plier à un vote de confiance. Elle critique aussi la composition du gouvernement, « à elle seule une provocation justifiant la censure », avec notamment à l’Intérieur Bruno Retailleau « qui ose parler de Français de papiers ».
Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon (sur cette photo à Paris le 5 octobre 2024) a accusé le PS d’avoir mis « à terre » le Nouveau Front populaire en négociant avec le gouvernement… avant de finalement considérer que l’alliance de gauche était « sauvée » grâce à la motion de censure que devraient voter, selon lui, des élus écologistes, communistes, mais aussi « nombre de députés socialistes ».
François Ruffin discutant avec Olivier Faure sur les bancs de l’Assemblée. Sur BFMTV, le député de la Somme a estimé que l'« on n’a absolument pas eu un discours qui est à la hauteur du moment critique que vit notre pays ». Selon lui, même si la gauche « a bien fait » d’aller négocier avec le Premier ministre, au final « le panier est vide ». Il votera donc la censure.
A droite, le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a contesté la proposition de François Bayrou d’avancer sur « un principe de proportionnelle » pour élire les députés, tout en apportant un « soutien exigeant, texte par texte » au gouvernement.
A la tribune Gabriel Attal a pointé le fait que « les Français nous le disent et nous le répètent : la politique est un champ de ruines ». Selon lui, chacun doit donc faire son « introspection ». Il a en outre estimé que l’intérêt du pays est « la stabilité » car c’est « l’assurance vie de la France ».
Les députés RN ne comptent pas censurer immédiatement le gouvernement, car « la censure ce n’est pas un gadget » pour « faire le buzz », a expliqué leur orateur Jean-Philippe Tanguy. Mais, très critique à l’égard du discours de François Bayrou, il a estimé que le budget serait « le moment de vérité ».