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Abandon de la réforme du corps électoral qui avait mis le feu aux poudres en Nouvelle-Calédonie et report des élections locales… Les annonces de Michel Barnier signalent une volonté de retrouver une forme d’apaisement, pour penser à la reconstruction de l’archipel ravagé.

« Le projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral adopté en mai dernier par les assemblées parlementaires » avait été suspendu par Emmanuel Macron, mais jamais formellement abandonné. « Il ne sera pas soumis au Congrès », a assuré le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale.

L’ancien Premier ministre Gabriel Attal, président du groupe macroniste à l’Assemblée, a insisté mardi face à Michel Barnier pour que le redressement des comptes passe d’abord par la réduction des dépenses, et appelé à reprendre la réforme de l’assurance chômage qu’il avait engagée.

« La bonne méthode, selon nous, est la suivante : moins de dépenses et certainement pas plus d’impôts », a-t-il martelé. « La stratégie doit être la suivante : créer de la richesse par le travail, réduire nos dépenses, lutter contre la fraude, ajuster notre fiscalité. Dans cet ordre-là ».

Le bémol marqué par le Premier ministre, Michel Barnier, sur l’éolien dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale est « clairement le marqueur » de la « tutelle » du Rassemblement national (RN) sur son gouvernement, a estimé mardi France renouvelables. « Qui a fait campagne sur un moratoire de l’éolien pendant les législatives ? C’est le Rassemblement national », a rappelé Mattias Vandenbulcke, directeur de la stratégie de cette association professionnelle.

Devant les députés, le Premier ministre s’est engagé à poursuivre « résolument » le développement du nucléaire et des énergies renouvelables mais a placé un bémol sur les éoliennes, appelant à mesurer « tous leurs impacts ».

A la tribune Mathilde Panot assure que les priorités de LFI restent de « censurer [le] gouvernement » et de « destituer le président » Emmanuel Macron.

Place aux interventions des présidents de groupes politique. Marine Le Pen s’exprime la première et parle sans surprise immigration. « Nous vous demandons […] de remettre à l’agenda, dès le premier trimestre 2025, une loi immigration restrictive, reprenant a minima les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel », lance-t-elle.

Beaucoup de grands principes, mais on reste un peu sur sa faim dans ce discours de politique générale très consensuel. Le gouvernement est particulièrement contraint par le temps pour le budget et dans ce domaine, peu d’annonces concrètes si ce n’est les recettes exceptionnelles prises sur les Français les plus fortunés. On verra sur la feuille d’impôts !

«Prenons soin de la République, elle est fragile. Prenons soin de l’Europe, elle est nécessaire. Prenons soin ensemble de la France et des Français, ils nous demandent de dépasser nos querelles ». Voilà les propos de Michel Barnier en guise de conclusion.

«La clé de la paix repose sur une solution à deux Etats », souligne Michel Barnier en évoquant le conflit entre Israël et le Hamas.

Si Michel Barnier est toujours Premier ministre à ce moment-là

En s'appuyant sur les Jeux olympiques, le gouvernement s'engage à renouer avec une politique familiale et à combattre la pauvreté.

Au menu, une politique de maîtrise de l'immigration avec un retrour possible du contrôle aux frontières françaises.

ça y est, on attaque sur la sécurité et le répressif. Le gouvernement est favorable à la construction d’établissements nouveaux pour les courtes peines « qui seront exécutées », mais aussi aux retenus sur salaire ou sur les prestations sociales pour recouvrir les amendes.

La santé mentale sera la grande cause nationale de l’année 2025. Vous voyez qu’il a d’autres priorités.

Parmi les chantiers, Michel Barnier évoque l’accès au service public. « L’école, c’est la priorité ». Ne vous inquiétez pas, il a d’autres priorités (hôpital etc.), mais on parle de celle-là pour l'instant. « Les professeurs ont avant tout besoin du bon fonctionnement des établissements. » Alors, parmi les solutions proposées par le premier ministre, on trouve l’appel aux professeurs retraités pour suppléer les absences. Idem pour les médecins retraités qui pourraient rempiler. Des idées logiques finalement quand on a un Premier ministre… retraité.

Au fait, Michel Barnier porte le ruban rose, symbole de lutte contre cancer du sein. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour certaines personnes, ça veut dire beaucoup.

«Le compromis ce n’est pas un gros mot », explique le Premier ministre qui a « ses propres lignes rouges » : aucune tolérance envers le racisme, l’antisémitisme ou le communautarisme, aucun accommodement sur la défense de la laïcité, aucune remise en cause sur loi sur le mariage pour tous…

Une fois par an, une « journée nationale de consultation citoyenne » sera organisée pour prendre le pouls de la société. Au menu, les mairies et leurs ordinateurs seront ouverts pour que les citoyens puissent envoyer leurs doléances. La dernière fois, ces « cahiers de doléances » lancés après le mouvement des « gilets jaunes » avaient fini aux oubliettes.

Michel Barnier s’engage à reprendre le dialogue et à amender la loi sur les retraites, promulguée en avril dans un contexte houleux. « Des limites peuvent être corrigées, l’usure professionnelle et l’égalité homme/femme doivent être débattues ».