Futur Premier ministre : Smic, impôt, retraites… Laurence Tubiana veut « arracher des mesures de gauche » à Matignon
prête•La candidate proposée par le PS, le PCF et les écologistes veut aussi « abroger ou geler la réforme des retraites »20 Minutes avec AFP
Elle est prête à répondre à l’appel. Proposée à LFI par le PS, le PCF et Les Ecologistes pour être la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, Laurence Tubiana a estimé dans un entretien à l’AFP que « c’est le moment de l’engagement et cela me correspond ». « Je n’avais pas ça en tête, même pas une minute, il y a quelques jours », mais devant l’urgence et le besoin d’une candidature commune à gauche, « si cela doit être moi je le fais », explique-t-elle.
Devant le constat d’une « société polarisée et divisée », elle estime que c’est « une politique de gauche qu’il faut faire et non pas chercher un barycentre ». Elle insiste par ailleurs sur le « succès qui répond à l’urgence sociale et écologique » du NFP, malgré l’absence de majorité absolue, et en tire une conclusion pour « faire tenir un gouvernement » : « Il faut arracher les mesures de gauche sur lesquelles tous les députés qui comprennent ce qui se passe peuvent s’accorder ».
Parmi ses priorités figurent le « dialogue social », la hausse du SMIC et la réponse à l’inflation, mais aussi la justice fiscale via l’impôt sur les grandes fortunes. « A chaque fois qu’on pratique des mesures antisociales, comme sous Macron, on ouvre la voie à l’extrême droite », tacle-t-elle. Justement taxée par LFI d’être « Macron-compatible », celle qui se définit comme « femme de gauche, mais pas encartée » rappelle qu’elle a « refusé trois ou quatre fois d’entrer au gouvernement sous Emmanuel Macron » en raison de désaccords politiques.
Laurence Tubiana souhaite notamment revenir sur deux grands textes récents : la réforme de la retraite et la loi immigration. « Il faut abroger la réforme (des retraites), la geler, tout ce qu’on veut, mais on ne l’applique pas », clame-t-elle. Enfin, la fondatrice de l’IDDRI espère se passer autant que possible du 49.3, malgré l’absence de majorité. « François Ruffin a dit quelque chose de très bien : il faut être bienveillant. Ne pas brutaliser la société, c’est quand même la base de la démocratie, non ? », sourit-elle.
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