Opération MatignonDes « fourches » et des dreadlocks dans notre récap' de l’après législatives

Législatives 2024 : Des « fourches » contre les écolos et un parlementaire contre les dreadlocks

Opération MatignonTous les soirs, « 20 Minutes » fait le point sur les législatives. On connaît désormais les forces en présence à l’Assemblée et on sait que certains de leurs membres n’aiment pas y voir des dreadlocks
Marion Pignot

M.P.

L'essentiel

  • Un peu moins d’un mois après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, on connaît les nouveaux députés élus et le rapport de force entre Nouveau Front populaire, RN, majorité présidentielle et LR.
  • Chaque soir d’ici à ce qu’un nouveau gouvernement soit nommé, vous trouverez dans notre « Opération Matignon » une déclaration forte, un chiffre et le baromètre politique du jour.
  • Ce jeudi, la Coordination rurale a menacé de sortir « les fourches » en cas d’entrée au gouvernement des écologistes ou des insoumis.

Ça y est, la France a une nouvelle Assemblée nationale après la dissolution prononcée par Emmanuel Macron le 9 juin. Des élections législatives qui se sont terminées par un retournement de situation avec la victoire du Nouveau Front populaire, la 3e place du RN et une majorité présidentielle et des Républicains qui ont fait plus que sauver les meubles.

Vous n’avez pas suivi tous les rebondissements du jour ? C’est là que 20 Minutes entre en action avec son « Opération Matignon ». Chaque soir d’ici à ce qu’un nouveau gouvernement soit nommé, vous trouverez dans notre « Opération Matignon » une déclaration forte, un chiffre et le baromètre politique du jour.

Le chiffre du jour

7. C’est le nombre de syndicat (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, FSU, UNSA, Solidaires) qui demandent davantage de « démocratie sociale » dans un communiqué commun. Selon les sept syndicats, « les résultats de ces élections législatives sont un signal et une alarme », dans une allusion à la progression du Rassemblement national. « Il faut mettre fin à la précarité, au sentiment de déclassement et répondre aux attentes en matière de pouvoir d’achat et d’augmentation des salaires, du point d’indice, des minimas sociaux et des pensions », font valoir les syndicats dont plusieurs d’entre eux, CFDT et CGT par exemple, avaient appelé à faire barrage à l’extrême droite.

La CFTC, qui ne s’est pas joint à l’intersyndicale, « partage l’essentiel sur le fond » mais « se refuse à commenter, encore moins juger, les choix électoraux de nos concitoyens », écrit-elle dans un communiqué distinct.

La phrase du jour

« T’es député toi ? Il faut se couper les cheveux » »

Un parlementaire s'adressant au député Steevy Gustave

Steevy Gustave, député écolo élu dans l’Essonne, a fait une entrée remarquée à l’Assemblée. Il faut dire que ce parlementaire était producteur de musique et ancien chorégraphe de France Gall. Mais ce n’est pas sa carrière qui a retenu l’attention de l’un de ses nouveaux « collègues ». « T’es député toi ? Il faut te couper les cheveux », lui aurait lancé ce dernier dans les couloirs de l’Assemblée nationale, faisant référence à ses longues dreadlocks.

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L’ancien danseur de hip-hop professionnel, ancien conseiller de Christiane Taubira et désormais élu vert (3e circonscription de l’Essonne) n’a pas souhaité dévoiler au Parisien l’identité du député qui lui a fait cette remarque. « La France c’est aussi ceux qui ont des dreadlocks, qui portent des kippas, et des hidjabs. Ceux qui s’appellent Arthur, Mamadou et Leila. Dans la campagne on m’a traité de Bob Marley, de ''rastaquouère''. Je n’ai jamais vu autant de gens aussi décomplexés. », assure-t-il à nos confrères qui lui consacrent un long portrait.

La tendance du jour

La bonne ambi. La Coordination rurale a menacé de sortir « les fourches » en cas d’entrée au gouvernement des écologistes ou des insoumis. Une centaine de tracteurs et 200 militants tout de jaune vêtus, la couleur du deuxième syndicat agricole, ont investi un champ à Monflanquin (Lot-et-Garonne), à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée de la 12e étape du Tour de France. « L’horreur absolue pour nous serait d’avoir au gouvernement Marine Tondelier ou un autre ''tocard'' ministre de l’Ecologie ou de l’Agriculture », a déclaré le président de la Chambre d’agriculture locale, Serge Bousquet-Cassagne, l’un des leaders du mouvement hivernal de colère agricole.

« Ils ne nous passeront pas sur le corps, il faudra non pas ressortir les tracteurs mais les fourches, a ajouté Serge Bousquet-Cassagne, coutumier des actions coup de poing et multicondamné. Le programme agricole de la France insoumise, c’est l’assassinat pur et simple de l’agriculture française. On ne se laissera pas crever comme ça. »

Toutes nos infos sur les législatives

« On aurait préféré que le Rassemblement national soit au pouvoir, on les a jamais essayés », a poursuivi le dirigeant syndical, qui avait annoncé le mois dernier vouloir voter RN aux législatives. Mais au vu de la situation, « on préfère Attal, pour une raison simple : il a peur de nous »… En attendant, l’écologiste Sandra Regol, réélue députée de la 1re circonscription du Bas-Rhin, a assuré sur France Info, que le nom du Premier ministre proposé par le Nouveau Front populaire serait annoncé d’ici vendredi matin.

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