Assemblée nationale : Gabriel Attal affrontera sa première motion de censure lundi
« i hate monday »•La précédente Première ministre, Elisabeth Borne, avait dû affronter une trentaine de motions de censure durant son mandat d’un an et demi, soit plus de une par mois tout de même20 Minutes avec AFP
La politique, c’est aussi un certain sens de l’accueil. A peine nommé Premier ministre, Gabriel Attal va déjà devoir affronter sa première motion de censure. Elle a été déposée ce mardi par les quatre groupes de gauche de l’Assemblée nationale avant son discours de politique générale et elle sera débattue et mise au vote lundi prochain. Et probablement dès le matin, histoire de garantir un mood « I hate monday » très Garfield.
Cette motion de « défiance » entend, selon la gauche, répondre au fait que le gouvernement, en majorité relative à l’Assemblée, n’a pas sollicité de vote de confiance. « Sans objectif politique clair, sans portefeuilles ni périmètres ministériels définitivement actés, Gabriel Attal est, depuis trois semaines, le capitaine d’un bateau à la dérive », dénoncent les 150 députés de gauche dans leur motion.
Une motion de censure sans grand espoir de réussite
« S’affranchir du vote de confiance, c’est choisir de déroger aux principes fondamentaux d’une démocratie parlementaire », poursuivent-ils, dénonçant « la continuation des méthodes les plus autoritaires que permet la Ve République, au service d’un mandat présidentiel crépusculaire sans majorité parlementaire, ni populaire ».
La motion a toutefois peu de chances d’obtenir les 289 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement, au vu des réticences affichées des députés LR et RN à la voter. La motion de censure de la gauche « annoncée avant même le discours (…) décrédibilise ceux qui l’ont déposée », a même estimé mardi la patronne des députés RN Marine Le Pen.
« Nous ne voterons pas la motion de censure des Insoumis. Parce que nous ne partageons en rien la vision des Insoumis », a également annoncé le patron de LR Eric Ciotti. La droite fait toujours planer la menace d’en déposer une par elle-même, qui aurait a priori davantage de chances de réunir les voix suffisantes. Avant Gabriel Attal, Elisabeth Borne avait dû affronter une trentaine de motions de censure, pour la plupart déposées en réaction à des 49.3. Elles ont toutes été rejetées.
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