Projet de loi sur l’immigration : Le RN n’exclut pas de voter en faveur de la « petite loi » du gouvernement
A droite toute•Marine Le Pen a affirmé ce dimanche que les députés RN pourraient voter le projet de loi du gouvernement si l’article sur la régularisation des sans-papiers était supprimé20 Minutes avec AFP
«Une petite loi avec des petites mesures qui améliorent un tout petit peu la situation, on peut la voter », a expliqué Marine Le Pen, dans l’émission « Dimanche en politique » sur France 3. La cheffe de file des députés Rassemblement national (RN) n’a pas exclu dimanche que son groupe vote en faveur du projet de loi sur l’immigration si son article sur des régularisations de sans-papiers est supprimé, tout en jugeant qu’il ne réglera pas « le problème de l’immigration clandestine ».
« Il y a quelques mesures qui améliorent un peu les procédures », considère-t-elle, répondant par l’affirmative à la question de savoir si l’éventuel retrait de l’article 3 du projet de loi pourrait permettre à son groupe de voter en faveur du texte. Il s’agit de l’article le plus contesté par la droite et l’extrême droite, qui doit permettre de régulariser des étrangers sans-papiers travaillant dans les métiers en tension.
Elle ne croit pas au 49.3
« Notre gouvernement est dans l’incapacité totale non seulement de gérer l’immigration clandestine, mais la vérité c’est qu’il n’y a jamais eu autant d’immigration légale que sous Emmanuel Macron », a-t-elle affirmé.
Marine Le Pen a par ailleurs estimé que le gouvernement, contraint de recourir de nombreuses fois à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote des textes à l’Assemblée, « devrait constater que dans la situation dans laquelle il est, il devrait revenir aux urnes ».
« Quand on se retrouve dans une situation telle que celle-là, on procède à la dissolution de l’Assemblée », a-t-elle jugé, tout en se disant convaincue qu’Emmanuel Macron n’y aurait pas recours « parce qu’il sait qu’il en sortirait affaibli ».
Le projet de loi sur l’immigration arrive dans l’hémicycle du Sénat le 6 novembre. Il devrait ensuite être programmé en décembre à l’agenda de l’Assemblée.
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