OPPOSITIONLa Nupes fustige les « pressions » visant Eric Coquerel à l’Assemblée

Assemblée nationale : La Nupes fustige les « pressions » visant Eric Coquerel à la commission des Finances

OPPOSITIONUne série d’élus macronistes et de ministres ont critiqué « l’attitude partisane » d’Eric Coquerel lors de l’examen d’une proposition de loi Liot tentant d’abroger la réforme des retraites
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les attaques contre Eric Coquerel ne passent pas à la Nupes. Les responsables des quatre groupes parlementaires de l’alliance de gauche ont dénoncé lundi soir les « pressions » et les « menaces d’évincement » visant le président LFI de la commission des Finances, dans un courrier adressé à la présidente de l’Assemblée.

Une série d’élus macronistes et de ministres ont critiqué ces derniers jours « l’attitude partisane » d’Eric Coquerel lors de l’examen d’une proposition de loi tentant d’abroger la réforme des retraites. Certains se sont même interrogés sur son renouvellement à la tête de la commission des Finances à la rentrée.

Une attaque au « principe de séparation des pouvoirs »

Dans leur lettre, Mathilde Panot (LFI), Cyrielle Chatelain (écologiste), Boris Vallaud (PS) et André Chassaigne (PCF) fustigent « de nombreuses pressions et attaques exercées » contre Eric Coquerel, « et à travers lui contre l’indépendance de sa fonction vis-à-vis du gouvernement et de ses soutiens ». « Ces attaques sont allées jusqu’à prendre la forme de menaces d’évincement, notamment de la part de la présidente du groupe Renaissance (Aurore Bergé), et parfois de propos incontestablement déplacés », critiquent-ils.

Dans ce courrier adressé à la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance), les chefs de file de la Nupes pointent également du doigt des propos de la Première ministre Elisabeth Borne ou du ministre du Travail Olivier Dussopt, y voyant une attaque au « principe de séparation des pouvoirs ».

NOTRE DOSSIER SUR LA REFORME DES RETRAITES

Avant l’examen de la proposition de loi du groupe Liot tentant d’abroger la réforme des retraites, Eric Coquerel avait jugé le texte recevable, quand les macronistes le considéraient contraire à l’article 40 de la Constitution, qui empêche les parlementaires de créer des charges financières supplémentaires. Le texte Liot avait finalement été détricoté puis retiré pendant la séance du 8 juin dans l’hémicycle.

Dans une récente interview accordée à l’AFP, la présidente de l’Assemblée évoque la situation d’Eric Coquerel. « Certains s’interrogent sur la manière dont il mène sa mission de contrôle. Mais c’est un sujet interne à la commission des Finances. Ce qui m’importe, c’est que nos usages soient respectés et que la présidence de cette commission soit attribuée à un groupe d’opposition », souligne-t-elle.