POLITIQUEUniversité d'été du PS: Manuel Valls très applaudi après un discours de fermeté

Université d'été du PS: Manuel Valls très applaudi après un discours de fermeté

POLITIQUELe ministre de l'Intérieur est intervenu à La Rochelle sur «l'ordre républicain» et la sécurité...
20 Minutes avec AFP

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Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a fait ce samedi à l'université d'été du PS à La Rochelle une intervention très applaudie sur «l'ordre républicain» et la sécurité, confirmant qu'il allait poursuivre les démantèlements de camps de Roms.

Manuel Valls a participé à une séance plénière samedi matin sur le thème «Reconquérir les catégories populaires» aux côtés notamment du ministre Benoît Hamon et du porte-parole du PS, David Assouline. Il a appelé la gauche à incarner la République, à laquelle, a-t-il dit, «la droite et Nicolas Sarkozy ont tourné le dos».

«La République, c'est d'abord la France»

«Je ne crois pas à la démarche "oui à la sécurité mais d'abord l'emploi, oui à la sécurité mais d'abord la prévention", c'est lié!», a lancé le ministre. «Pour restaurer la République dans les quartiers, il faut de l'emploi mais aussi de la sécurité, car c'est d'abord la délinquance qui frappe les plus modestes de la société».

«La République, c'est d'abord la France, parce que c'est une belle idée, parce que nous devons en être fiers, parce que la gauche a laissé trop souvent à d'autres, la droite et l'extrême droite, ses couleurs, son hymne national, son histoire, ses valeurs, la Nation», a enchaîné l'ancien candidat à la primaire socialiste.

«La Nation, c'est l'invention de la gauche et de 1789 et nous l'avons oublié», a-t-il regretté. «Dans les quartiers populaires, qui nous ont fait confiance (aux élections), il y a aussi d'autres ordres qui peuvent remplacer la République et qui dans des territoires, l'ont déjà remplacée. La délinquance est un de ces ordres», a-t-il déploré.

Une standing ovation finale

La confiance dans les forces de l'ordre s'est, selon lui, «dégradée» ces dernières années. Manuel Valls a toutefois «demandé à tous, et notamment aux socialistes, de prendre conscience que nous avons besoin de soutenir la police et la gendarmerie, notamment quand on leur tire dessus, car ceux qui leur tirent dessus ne le font pas au nom d'une révolte ou d'une révolution mais pour empêcher que les forces de l'ordre interviennent dans les quartiers pour démanteler les trafics d'armes, les trafics de drogue», a lancé Manuel Valls, très applaudi par plusieurs centaines de personnes.

Sur la laïcité, il s'est dit «fier d'avoir été un parlementaire qui a voté la loi interdisant le foulard, la burqa», suscitant là aussi les applaudissements. Il a enfin assuré qu'il allait «continuer à mener les démantèlements de campements où il y a de la misère sanitaire, sociale». Il a reçu une standing ovation à la fin de son discours.