Nucléaire: Greenpeace a montré qu'il n'y avait "pas de sécurité totale", selon Mamère

Nucléaire: Greenpeace a montré qu'il n'y avait "pas de sécurité totale", selon Mamère

L'intrusion de militants de Greenpeace dans la centrale nucléaire ...
© 2011 AFP

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L'intrusion de militants de Greenpeace dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) leur donne "raison" en apportant la preuve qu'il n'y a pas de sécurité totale dans les centrales nucléaires", a estimé lundi le député-maire Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Bègles (Gironde), Noël Mamère.

"Les fameux stress-tests effectués sur les centrales ne sont que des écrans de fumée puisqu'ils ont exclu tout ce qui relève des intrusions extérieures, du terrorisme et du crash d'un avion", a-t-il indiqué contacté par l'AFP.

"A Nogent-sur-Seine les militants ont réussi à monter sur le dôme, c'est-à-dire le coeur de la centrale, au nez et à la barbe de ceux qui prétendent assurer notre sécurité. C'est la preuve que les écologistes ont raison de dénoncer les mensonges de l'Etat et du lobby nucléaire", ajouté M. Mamère.

Selon lui, "dans ce secteur hypersensible, la transparence devrait être la règle et dans une grande démocratie comme la France il n'y a pas de place pour l'incontrôlable. Il faut sortir du nucléaire et se débarrasser de cette menace", a-t-il lancé.

De son côté Stéphane Lhomme, président de l'association Tchernoblaye qui milite pour la fermeture de la centrale de Blaye (Gironde), a estimé lundi "légitime" la "démonstration citoyenne et pacifique" de militants de Greenpeace qui ont tenté de s'introduire pendant la nuit dans la centrale près de Bordeaux.

Selon lui, "Greenpeace apporte régulièrement par ces opérations la preuve que les centrales nucléaires, comme les trains de déchets, sont impossibles à protéger", a indiqué M. Lhomme, contacté par l'AFP.

"C'est la démonstration que, comme l'ont tenté des militants pacifistes, quelqu'un de mal intentionné peut entrer sans difficulté", a-t-il ajouté estimant que "ne plus avoir de centrale nucléaire enlève à des groupes terroristes la possibilité d'attaquer la France".

Des tentatives d'intrusion ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans la centrale du Blayais (Gironde) et dans le centre de recherches nucléaires de Cadarache (Bouches-du-Rhône), des échelles et des banderoles ont été retrouvées près des deux sites par les gendarmes qui n'ont procédé à aucune interpellation.

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