POLITIQUEOmar Bongo n'a pas financé la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, selon Robert Bourgi

Omar Bongo n'a pas financé la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, selon Robert Bourgi

POLITIQUEC’est ce qu'affirme un ancien proche de l'ex-président gabonais dans un livre...
Avec Reuters

Avec Reuters

L'avocat Robert Bourgi a démenti ce mercredi que l'ancien président du Gabon ait financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, comme l'affirme l'ancien directeur adjoint de cabinet d’Omar Bongo.

Mike Jocktane, passé dans l'opposition à Ali Bongo qui a succédé à son père après la mort de ce dernier en 2009, affirme dans un livre que les supposées remises d'argent en espèces rapportées en septembre par Robert Bourgi, et censées avoir concerné uniquement Jean-Marie Le Pen et le camp de Jacques Chirac, se sont prolongées sous Nicolas Sarkozy.

Bourgi n’a «jamais vu, jamais rencontré» Jocktane

«Ce que dit Robert Bourgi est vrai, mais incomplet: Omar Bongo a contribué au financement de la campagne présidentielle de 2007 du candidat Nicolas Sarkozy», écrit Mike Jocktane. Le soutien officieux de l'Elysée à la candidature d'Ali Bongo, élu en 2009 malgré des accusations de fraude, s'explique selon les auteurs du livre par ce soutien financier.

L'Elysée s'est refusé à tout commentaire sur ces accusations dépourvues de preuves matérielles. Dans un communiqué, Robert Bourgi dément les allégations de Mike Jocktane, qu'il dit n'avoir «jamais vu, jamais rencontré» durant toutes les années où il a collaboré avec Omar Bongo.

«Le produit d'une imagination délirante»

«Je considère que ces allégations sont mensongères, diffamatoires et procèdent d'une manoeuvre politique visant, d'une part, à jeter le doute sur la victoire légitime du président Ali Bongo-Ondimba, et d'autre part à troubler la bonne marche des relations franco-gabonaises», peut-on lire dans ce texte, qui évoque «le produit d'une imagination délirante».

Le parquet de Paris avait ouvert en septembre une enquête préliminaire sur les accusations de Robert Bourgi mais l'a classée sans suite deux mois plus tard, en invoquant un manque de preuves et en expliquant que les faits, s'ils étaient avérés, seraient prescrits.