PRÉSIDENTIELLEChristine Boutin et les 500 signatures: «En période de crise, les maires vont vers les candidats forts»

Christine Boutin et les 500 signatures: «En période de crise, les maires vont vers les candidats forts»

PRÉSIDENTIELLEa candidate du Parti chrétien-démocrate regrette que le recueil des 500 parrainages soit plus difficile pour les petits candidats qu'en 2002...
Propos recueillis par Nicolas Bégasse

Propos recueillis par Nicolas Bégasse

Christine Boutin, candidate du Parti chrétien-démocrate, s’est rendue mardi au Congrès des maires de France pour récolter les parrainages nécessaires à la validation de sa candidature. Interrogée sur place par 20 Minutes, elle livre ses impressions…

A l’occasion de votre candidature de 2002, étiez-vous déjà venue au Congrès des maires de France?

Je m’en souviens pas bien mais même sans candidature à la présidentielle, je suis souvent venue au Congrès. En tout cas, en 2002, je n’étais pas venue pour chercher des parrainages.

Et aujourd’hui?

Aujourd’hui oui, absolument, c’est l’objectif!

La quête aux 500 signatures se passe donc moins bien qu’en 2002?

Beaucoup moins bien. Si je suis là, c’en est bien la preuve. Par rapport à 2002, les maires sont plus attentistes, ils sont plus séduits par les «grosses» candidatures que par les «petits» candidats. Il y a aussi la crainte de devoir rendre des comptes à ses administrés ou à son conseil municipal. Mais tout cela, ce sont des alibis. En 2002, plusieurs maires hésitaient à m’apporter leur parrainage, ils l’ont fait, et ça ne les a pas empêchés d’être réélus!

Quelles sont les vraies raisons de leur frilosité, alors?

La vraie différence, c’est qu’ils se replient plus sur eux-mêmes. Ils attendent sans doute d’entrer dans la campagne. Mais il y a également le fait que, dans le cadre d’une crise, on a plutôt tendance à aller vers le plus fort. Cela dit, j’ai croisé au congrès aujourd’hui des maires de gauche qui m’ont apporté leur soutien, au moins à l’oral, car ils comprennent que donner un parrainage, c’est permettre à la démocratie de s’exprimer.

Vous n’êtes donc pas favorable à l’anonymat des parrains de candidat à la présidentielle?

Les élus doivent assumer leur signature. Et c’est faire offense aux élus que de penser qu’ils voudraient se cacher pour apporter leur parrainage.

Votre venue au Congrès des maires a porté ses fruits?

Oui, en l’espace d’une heure, j’ai déjà reçu une quinzaine de promesses de signature, c’est magnifique! En passant son temps au téléphone ou dans les mairies, en une heure, on n’obtient qu’une signature.

Où en êtes-vous de vos promesses de signature?

J’ai une bonne centaine de promesses de signature, donc il m’en faudrait au moins 500 de plus, car entre les promesses de signature et les signatures effectives, il y en a toujours qui disparaissent.