«J’ai besoin de renouer avec une liberté totale.» Dans une interview au Monde jeudi, Rama Yade a justifié sa démission de son poste d’ambassadeur de France auprès de l’Unesco par son engagement auprès de Jean-Louis Borloo, probable futur candidat à la présidentielle de 2012.

Critiquée à droite depuis son départ de l’UMP pour le parti de l'ancien ministre, sous pression en raison de l'incomptabilité de cet engagement avec ses fonctions à l'Unesco, l'ancienne secrétaire d'Etat aux droits de l’homme devrait officiellement s'en aller au prochain mouvement d’ambassadeurs, dans les prochains jours.

«J'existais avant, j'existerai après»

Interrogée en avril sur un éventuel départ de l’Unesco, où elle a été nommée en décembre 2010, Rama Yade avait évoqué la perspective avec ironie et détachement. «J’existais avant, j’existerai après», avait-elle expliqué, comme pour prendre ses distances avec Nicolas Sarkozy, à l’origine de sa nomination. Décrivant sa mission comme «temporaire», Yade se savait en sursis. Elle a désormais les mains libres pour s'engager auprès de Jean-Louis Borloo.