REMANIEMENTNous étions avec MAM pour son dernier voyage comme ministre

Nous étions avec MAM pour son dernier voyage comme ministre

REMANIEMENTMichèle Alliot-Marie a passé quelques heures au Koweït vendredi...
De notre envoyé spécial au Koweït, A. S.

De notre envoyé spécial au Koweït, A. S.

Serviteur de l'Etat jusqu'au bout. Michèle Alliot-Marie, au cours de son dernier déplacement ministériel ce week-end, entendait ne montrer aucun signe de faiblesse. Dans le Falcon 7X qui l'emmène vendredi au Koweït et que son entourage demande de ne pas prendre en photo, elle se veut sereine.

«Je n'ai rien à me reprocher», confie-t-elle à 20 Minutes. Celle qui assure ne jamais «avoir reçu autant de messages écrits de soutien» met la polémique qui entoure ses vacances en Tunisie sur le compte de manœuvres politiciennes. «Ce sont les prémices de la campagne présidentielle qui atteignent un niveau de bassesse que je n'ai jamais vu.» «A disposition du président de la République», elle préfère évoquer son voyage prévu dans quelques jours au Sahel.

A l'arrivée à Koweït (ville), elle enchaîne, tout sourire, des rencontres avec des responsables locaux. Salue les militaires français de la frégate Montcalm. Un nom prédestiné. Samedi matin, les rumeurs sur son départ s'intensifient. Dans la suite de son hôtel, MAM, qui garde un œil sur la Libye, se livre davantage.

«Il va falloir que je prenne des cours de communication»

«J'ai créé le Stade de France, mené la seule loi de programmation militaire et on n'en a pas parlé! Il va falloir que je prenne des cours de communication.» Si les salves contre elle viennent de son propre camp, c'est que, «dans toute équipe de travail, il y a des jaloux»

Atteinte MAM? «Quand je me suis lancé en politique, ma mère m'a dit: "Il faut des plumes de canard pour que les choses glissent dessus"», répond-elle avant de partir enchaîner une série d'entretiens bilatéraux. «Il n'y a pas d'amertume, mais une pointe d'incompréhension sur ce qui lui arrive», glisse un proche.

A 20h30, retour dans le Falcon. Le temps des confidences aux journalistes semble terminé. «Vous n'allez pas me faire encore travailler!», s'exclame-t-elle. Le sourire est un peu plus crispé. Il faut dire que deux heures plus tôt, l'annonce d'une intervention télé de Nicolas Sarkozy dimanche est tombée. MAM avait prévu de préparer son entretien de lundi avec Hillary Clinton. Finalement, elle mettra à profit les six heures de vol pour se reposer.