Elle contre-attaque sur tous les fronts lundi. Dans une interwiew dans Le Parisien et sur Europe 1. Alors que la gauche a demandé ce dimanche à Nicolas Sarkozy de congédier sa ministre des Affaires Etrangères après la polémique sur les conditions de son séjour en Tunisie à Noël dernier, Michèle Alliot-Marie répond à ses détracteurs.

Dans l'entretien accordé au Parisien, la ministre clame haut et fort qu'elle n'a aucun intention de démissionner. Elle promet également qu'elle saura «tirer la leçon» de la polémique. «Je me rends compte que des gens ont été choqués, je saurai en tirer la leçon: si on me le proposait à nouveau, je n’accepterais évidemment pas», assure la ministre qui ne déroge pourtant pas à sa ligne de conduite: elle était en vacances. «Dans ma vie privée, avec ma famille et mes amis, je ne suis pas en représentation officielle. Je décompresse».

Elle a potassé ses dossiers

Elle répond aussi vertement aux propos du président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault: «Je dis à M. Ayrault que je réponds aux questions, pas aux insultes». Elle renvoie aussi la balle dans le camp de l'opposition, soulignant les liens des socialistes français avec la Tunisie.

Visiblement, la ministre a pris soin de potasser les dossiers car, interrogées sur ses vacances alors que la Tunisie se soulevait, elle répond: «Il y avait des mouvements, mais géographiquement limités à deux régions. La généralisation des manifestations ne s’est produite qu’à partir du 4 janvier».

«Alors est-ce que c’est parce que j’étais claquée»?

Sur Europe 1, dans un entretien enregistré dimanche mais diffusé lundi matin, la ministre a a insisté sur le fait qu'elle paye ses vacances. «Depuis 20 ans j’ai toujours essayé de tout payer. Mes déplacements privés, j’ai toujours veillé à les régler moi-même», insiste la ministre.

«Mais sur cette séquence-là, non. Alors est-ce que c’est parce que j’étais claquée et que me retrouvant dans un cadre amical, je me suis détendue et je n’ai vu que les relations amicales, et non pas ce que ça pouvait provoquer? Oui, c’est possible et je le regrette profondément», ajoute Michèle Alliot-Marie en réponse à la polémique qu'elle a elle même créée ce week-end. Pas sûr que ce regret tardit et a minima lui permette de sortir par le haut de cette polémique.