Le ministre de la ville Maurice Leroy, membre du parti d'Hervé Morin «le Nouveau Centre», estime qu'une candidature du radical Jean-Louis Borloo serait «l'idéal» pour 2012, à la condition toutefois qu'elle s'inscrive dans le cadre d'une «confédération» centriste.

«L'idéal serait la candidature de Jean-Louis Borloo. Il est à mes yeux le seul à pouvoir nous assurer un score à deux chiffres», explique l'ex-porte-parole du Nouveau centre, interrogé sur la présidentielle de 2012 dans un entretien à paraître samedi dans le Figaro.

Le ministre de la ville juge «choquante» l'annonce précipitée de la candidature d'Hervé Morin à la présidentielle par le nouveau porte-parole du NC, Jean-Marie Cavada, même si le parti centriste a ensuite démenti l'information. «Elle était choquante alors que notre bureau politique a toujours exprimé clairement qu’aucune décision ne serait prise avant l’automne 2011 et sans que les adhérents ne soient consultés?», explique-t-il.

Il dit également ne pas comprendre qu'Hervé Morin puisse «critiquer le gouvernement du jour au lendemain, après avoir eu l'honneur de servir la France». Pour Maurice Leroy, une candidature centriste en 2012 «n’aura de sens que si elle s’inscrit dans le rassemblement préalable des forces et de la famille centristes».

«Nous sommes nombreux, au NC et au-delà, à en être convaincus. Un premier pas dans la bonne direction serait de créer une confédération, comme l’a proposé François Sauvadet. Le NC resterait le NC, les radicaux associés ou non à l’UMP et les centristes de l’UMP pourraient se joindre à nous pour construire cette confédération», fait-il valoir.

Si le ministre de la ville dit préférer «que le centre ait un candidat», il insiste sur la nécessité que ce centre soit «organisé et structuré pour ne pas réaliser un score de 1% ou de 2%.» «Faire croire qu’un parti subsisterait avec un tel score à la principale élection serait suicidaire», a-t-il conclu.