POLITIQUEManuel Valls s'attaque aux 35 heures

Manuel Valls s'attaque aux 35 heures

POLITIQUEPour permettre aux Français de «travailler davantage»...
© 2011 AFP

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Comme un écho au fameux «travailler plus pour gagner plus» de Nicolas Sarkozy en 2007. Manuel Valls, candidat aux primaires PS pour la présidentielle, a estimé dimanche que la gauche devrait, si elle revient au pouvoir en 2012, «déverrouiller les 35 heures» pour permettre aux Français de «travailler davantage».

«Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures qui n'existent déjà plus réellement puisqu'elles ont été mises en cause progressivement depuis 2002», a déclaré le député-maire d'Evry (Essonne), invité du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/Aujourd'hui en France.

«Travailler plus et travailler mieux»

«Cela doit permettre aux Français, pour ceux qui ont la chance d'avoir un emploi, de travailler davantage -deux heures, trois heures...- sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires qui ont beaucoup coûté à l'Etat», a ajouté Manuel Valls, partisan du «travailler plus et travailler mieux».

«Est-ce que vous avez vu un socialiste qui propose aujourd'hui d'étendre les 35 heures par exemple à toutes les PME qui n'ont pas été concernées par les 35 heures? Est-ce que dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, avec la concurrence que nous connaissons, nous pouvons nous permettre d'être sur des idées des années 70, 80 et 90? Non! C'est ma marque, il faut dépasser la question des 35 heures», a-t-il martelé.

En 2012, «nous ne pouvons pas aller devant les Français avec les mêmes propositions, les mêmes idées -les 35 heures, les emplois-jeunes- qu'en 1997. Le monde a changé donc nous aussi, nous devons changer dans nos propositions», a insisté Manuel Valls, également partisan de l'ouverture de négociations

Manuel Valls a également reproché au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux de «cacher les chiffres» sur les voitures brûlées pendant la nuit de la Saint-Sylvestre.

«C'est très dangereux dans une démocratie que de donner le sentiment de masquer la réalité et la vérité. On a besoin de cette transparence. Au nom de quoi le ministre de l'Intérieur décide de cacher les chiffres qui concernent le nombre de voitures brûlées?», a déclaré Manuel Valls.