POLITIQUELes ministres sortants de retour à l'Assemblée

Les ministres sortants de retour à l'Assemblée

POLITIQUEIls redeviennent simples députés après avoir quitté le gouvernement...
Après son départ du gouvernement, Eric Woerth veut se recentrer sur sa circonscription.
Après son départ du gouvernement, Eric Woerth veut se recentrer sur sa circonscription. -  Solal / sipa
Matthieu Goar

Matthieu Goar

Il y a une vie après le gouvernement. Neuf ministres qui n'ont pas été reconduits lors du remaniement vont retrouver aujourd'hui leur siège de député. Parmi eux Dominique Bussereau, Marc-Philippe Daubresse, Patrick Devedjian, Christian Estrosi, Alain Marleix, Hervé Novelli et des poids lourds comme Jean-Louis Borloo, Hervé Morin ou encore Eric Woerth, qui fait contre mauvaise fortune bon cœur. « Personne n'est propriétaire d'un poste de ministre et je sais parfaitement pourquoi je suis parti du gouvernement […]. Je retrouve un certain nombre de repères dans ma ville de Chantilly », assure l'ancien ministre dans un entretien au Parisien.

Depuis la réforme constitutionnelle de 2008, les sortants du gouvernement récupèrent automatiquement leur siège de député. Ce retour aux affaires parlementaires et locales ne déplaît pas à tout le monde. « Je vais avoir maintenant plus de temps pour m'occuper de mon département et préparer 2 012 », explique Dominique Bussereau, ancien secrétaire d'Etat aux Transports et président du conseil général de Charente-Maritime, qui a demandé lui-même à quitter le gouvernement.

Liberté de parole

Car se rasseoir sur son strapontin permet de jouer à nouveau sa propre partition, un avantage dont devraient user Borloo ou encore Morin. « En tant que députés, on est moins handicapés au niveau de la parole. On peut prendre des positions plus nettes », analyse Hervé Novelli. Redevenu député d'Indre-et-Loire, l'ex-secrétaire d'Etat va retrouver son club libéral des Réformateurs. Un retour qui n'attriste même pas son suppléant qui lui a gardé la place au chaud pendant trois ans. « J'ai toujours su que ce travail était un CDD. J'ai vécu une expérience intense », sourit Michel Lezeau, la tête dans les cartons de son bureau.