REACTIONSLes propos de Marine Le Pen «relèvent de la haine et de l'ignorance» pour le PS

Les propos de Marine Le Pen «relèvent de la haine et de l'ignorance» pour le PS

REACTIONSPour les socialistes, elle a montré le «vrai visage de l'extrême droite française»...
B.D.avec Reuters

B.D.avec Reuters

Marine Le Pen s'attire de vives réactions de la classe politique, au lendemain de ses propos comparant les «prières de rue» de musulmans à l'Occupation.

La vice-présidente du Front national a précisé samedi à Reuters que, lors d'une réunion publique à Lyon dans le cadre de la campagne interne pour la présidence du FN vendredi, elle n'avait pas fait référence spécifiquement à l'occupation allemande pendant la Seconde guerre mondiale mais à toute forme d'occupation. «J'aurais pu aussi parler de l'occupation par les Anglais à l'époque de Jeanne d'Arc», a-t-elle dit. «Ce que j'ai dit, c'est que ceux qui pratiquent les prières sur la voie publique se comportent comme des occupants», a-t-elle encore précisé.

Pour le Parti socialiste, Marine Le Pen montre le «vrai visage de l'extrême droite française». Ses déclarations «relèvent de la haine et de l'ignorance». Il s'agit d'une «provocation de plus destinée à attiser la haine», s'est indigné le secrétaire national Patrick Mennucci. Harlem Désir, député européen, et Pierre Moscovici, député du Doubs, ont estimé que les propos de Marine Le Pen pourraient relever des tribunaux.

«Un parti dont le patrimoine génétique n'est pas inscrit dans les valeurs républicaines»

«On ne peut pas transiger sur les valeurs avec le Front national», a déclaré ce dernier en marge de la convention du PS sur «l'égalité réelle», dans le XIIIe arrondissement de Paris. «Marine Le Pen, parfois certains la présentent comme le visage humain du Front national ou une simple droite républicaine un peu plus radicale: ce dérapage rappelle que le Front national fonctionne à la provocation et que c'est un parti dont le patrimoine génétique n'est pas inscrit dans les valeurs républicaines», a expliqué Moscovici.

Pour l'ancien ministre des Affaires européennes, Marine Le Pen, par ses propos sur les musulmans, «a rappelé qu'elle était porteuse d'une logique profondément discriminatoire et donc pour moi anti-républicaine». Marine Le Pen, qui est créditée de 12 à 14% des intentions de vote dans les sondages, avait déjà durci le ton sur l'immigration jeudi dans une interview à Reuters où elle accusait Nicolas Sarkozy de favoriser l'islamisation de la France.