Brice Hortefeux a «naturellement confiance» en Jean-François Copé
INTERVIEW•Le ministre de l'Intérieur est resté sur la réserve ce jeudi...B.D.
Brice Hortefeux écoute bien Jean-François Copé. «Je l'écoute toujours de façon très attentive», a ironisé le ministre de l'Intérieur ce jeudi matin sur RTL, niant cepandant que des écoutes aient jamais visé l'ancien chef des députés UMP à l'Assemblée. Il a également affirmé qu'il n'allait «pas du tout» surveiller Jean-François Copé, nommé mercredi soir secrétaire général de l'UMP. Il a dit avoir «naturellement confiance» et être «convaincu qu'il sera digne de ces fonctions».
Interrogé sur le remaniement et sur l'Immigration, dont il a hérité, le ministre a refusé de dire si c'était un cadeau ou un fardeau, indiquant simplement que «l'Immigration, c'est un sujet extrêmement difficile, sensible, car il touche à l'être humain». Il a aussi rappelé que l'administration a été créée et lancée depuis 2007, («C'est fait») et qu'à l'image d'autres pays européens (il a cité la Grande-Bretagne ou encore l'Espagne), la remise sous la houlette du ministère de l'Intérieur était naturelle.
Sur la réserve
Restant sur la même ligne, Brice Hortefeux a tout juste commenté la remise en liberté d'un trafiquant de drogue présumé la semaine dernière par un juge des libertés, et qui avait suscité le tollé chez les policiers: «C'est vrai que là, il y a une décision surprenante», compte tenu des preuves à charge trouvées lors de la perquisition, a dit le ministre. Il a ajouté que c'était «totalement incompréhensible pour les policiers et mauvais signal pour la société», mais s'est refusé à dire que le juge avait commis une faute.
Quant aux dernières révélations concernant l'affaire Karachi, il s'est borné à dire qu'il «ne connaît pas le détail» de ce dossier.