Les analyses d'un spécialiste... Sarkozy souffle le chaud et le Troyes...
JOURNAL DU REMANIEMENT•Toutes les infos, toutes les rumeurs sur le grand mercato du gouvernement...Maud Pierron
Le grand jeu des chaises musicales doit avoir lieu cet automne au gouvernement. Entre déclarations sibyllines et actes de candidature plus ou moins déguisés, les rumeurs vont bon train. Quelles surprises nous réserve le remaniement? Qui sera le maillon faible? Les dernières infos, c’est tous les jours sur 20minutes.fr dans le journal du remaniement.
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Jeudi 4 novembre
Sarkozy souffle le chaud et le froid
En déplacement à Troyes dans l’Aube, Nicolas Sarkozy a rendu hommage à la personnalité du cru, François Baroin, ministre du Budget et ex-futur candidat à la succession de François Fillon. «Mes remerciements pour la qualité de son travail au budget où il bénéficie de ma totale confiance», a dit le chef de l’Etat, insistant bien: «Il sait combien je compte sur lui.» Mais ce n’est pas le seul compliment distribué par l’hôte de l’Elysée qui a également distingué Jean-Louis Borloo, candidat officiel à Matignon. «Je veux rendre hommage au courage de Jean-Louis Borloo d'avoir résisté à cette espèce de sectarisme idéologique. La France n'a pas besoin de sectarisme, la France n'a pas besoin d'idéologie, la France a besoin d'ouverture. Le monde a changé: nous sommes dans un monde nouveau et il lui faut de nouvelles idées», a-t-il lancé. Deux bribes de discours qui relancent les paris du remaniement: et si finalement Baroin revenait dans la course au détriment de Fillon. Ce serait cruel puisque François Fillon a accédé jeudi soir au souhait du chef de l’Etat: il s’est officiellement déclaré candidat à sa succession.
Les analyses de Villepin
Sur RTL, l’ex-Premier ministre a commenté la phrase de François Fillon, prononcée mercredi soir: «on ne gagne rien à changer de cap au milieu de l'action». «Il a clairement montré qu’il n’était pas [courtisan]. C’est intéressant de voir un Premier ministre capable de rappeler au président qu’il y a un temps long et qu’il faut agir et s’inscrire dans la durée. C’est une sorte d’inversion des responsabilités. A moi, le Premier ministre, le temps long, à vous M. le président de la République, l’impatience du quotidien, la gestion des affaires courantes», a analysé le président de République solidaire. Il semble dire que Fillon ne resterait pas car «les relations se sont beaucoup tendues au fil des mois et qu’il est exaspérant pour Nicolas Sarkozy de voir un Premier ministre pour lequel il n’a pas beaucoup d’estime réussir à s’imposer dans les sondages». En revanche, il a estimé que Jean-Louis Borloo, le favori dans la course à Matignon, «est un personnage atypique». «Il a été un très bon ministre des Affaires sociales. Il a beaucoup de qualité, nous verrons bien à l’épreuve du feu».
La langue de bois de Bruno Le Maire
Interrogé sur Matignon, le ministre de l’Agriculture a répondu, avec une bonne dose de langue de bois sur France inter: «Je ne me pose pas la question. Pour toutes sortes de raisons. Premièrement, j’ai un métier qui me passionne, je suis ministre de l’Agriculture. Et la deuxième, je suis très respectueux des institutions de la Ve République. Il y a un très bon Premier ministre, il y a un président de la République qui est seul à décider, alors ce genre de question, il vaut mieux ne pas se les mettre dans la tête car elles ne servent pas à grand-chose».
Jean-François Copé se répète
«L’expérience qui est la mienne, d’animer une majorité parlementaire, d’animer un club de débats et d’idées (…), j’ai envie de la mettre au service de notre mouvement»… Sur Europe 1 ce jeudi matin, le député-maire de Meaux a réitéré son offre de service pour remplacer Xavier Bertrand à la tête de l’UMP. «Nous allons rentrer dans les 18 mois qui précède l’élection présidentielle et il y a une réflexion de fond à avoir sur la mise en mouvement de notre parti dans cet esprit», a-t-il ajouté. Bref, rien de neuf, et toujours pas de proposition précises sur ce qu’il aimerait faire à la direction de l’UMP.