Georges Frêche, une vie de controverses
POLITIQUE•Le Président de la région Languedoc-Roussillon était réputé autant pour ses réalisations que pour ses provocations...P.K.
«Vous faites partie des harkis qui ont vocation à être cocus toute leur vie». Ce 11 février 2006, Georges Frêche ne décolère pas contre un groupe de harkis récemment passés à l’UMP et il leur fait savoir lors d’une cérémonie protocolaire: «Allez avec les gaullistes à Palavas. Vous y serez très bien! Ils ont massacré les vôtres en Algérie et vous allez leur lécher les bottes! Mais vous n’avez rien du tout! Vous êtes des sous-hommes!» La saillie, enregistrée, fait le tour de la France.
«Il a une tronche pas catholique»
Les excuses n’y changent rien, Georges Frêche est réputé pour ces déclarations à l’emporte-pièce. Dernier fait d’arme, en décembre 2009, une attaque envers Laurent Fabius qui avait déclaré qu’il ne serait pas sûr de voter Frêche s’il était languedocien. Réponse du Languedocien: «Si j’étais en Haute-Normandie, je ne sais pas si je voterais Fabius. Je m’interrogerais. Ce mec me pose problème. Il a une tronche pas catholique. Mais ça fait rien, peut-être que je voterais pour lui, mais j’y réfléchirais à deux fois.»
Taxé d’antisémitisme, Georges Frêche balaie l’attaque, rappelant qu’il avait été mis en cause auparavant pour avoir déclaré que Montpellier était «une zone libérée d’Eretz-Israël», une déclaration très pro-israélienne.
Ecarté du PS (il avait été exclu en 2007, après ses déclarations sur les harkis), il doit affronter une liste officielle menée par la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, largement devancée par la liste Frêche à l’issue du premier tour (7,7% contre 34,2% à Frêche).