A Paris, des milliers de manifestants contre le RN et en soutien à la justice

A République, des milliers de militants de gauche contre le RN et pour « soutenir la justice »

rassemblementA la suite de la condamnation de Marine Le Pen, des milliers de sympathisants de gauche ont manifesté place de la République à Paris contre le RN et en soutien à la justice
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Marine, quand on fait une bêtise, on est puni », clame une pancarte tenue par une petite fille sous le soleil printanier. Décidés à « se faire entendre jusqu’à la place Vauban » où le RN tient son meeting de soutien à Marine Le Pen, quelques milliers de sympathisants de gauche se sont retrouvés place de la République dimanche pour dénoncer les attaques contre la justice.

« Qui jugeait les juges trop laxistes ? Et prônait l’inéligibilité à vie ? La Marine sombre dans le déni », fustige une autre affiche dans la petite foule installée autour de la statue de la République, répondant à l’appel des Ecologistes et de LFI.

Soutien à la justice

« Je suis venu pour soutenir la justice, la juge qui est sous protection policière. Il y a eu des attaques contre l’Etat de droit et pas que de la part du RN », explique Olivier Péant, 43 ans, pas encarté. Mais « c’est dommage car il y a peu de monde ». Les organisateurs ont annoncé 15.000 participants, une source policière a évoqué 3.000 personnes.

Parmi elles, Thomas Le Faouder, un sympathisant de gauche pas encarté, entend « soutenir la République de façon générale et plus particulièrement contre l’extrême droite ». En écho, Marie, 62 ans, espère « un sursaut », inquiète « pour (ses) petits enfants avec cette montée des extrêmes un peu partout ».

Le RN montre « son vrai visage »

Au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, lundi en première instance, qui l’empêche à ce stade de concourir à la présidentielle 2027 en raison de l’application immédiate d’une inéligibilité de cinq ans, le RN avait riposté en dénonçant une « tyrannie des juges ».

Le RN montre « son vrai visage », celui d’un parti « dangereux pour la démocratie », qui « menace y compris les juges quand les décisions prises par la justice ne leur convient pas, a dénoncé devant la presse le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard. On a entendu pendant longtemps le Rassemblement national nous dire nous, on est mains propres têtes hautes et aujourd’hui sont mains sales et tête basse », a-t-il renchéri sur scène, micro en main.

« On a peur de ce qui est en train de se passer »

Iris Besnainou, manifestante « non affiliée », se dit évidemment « attentive à qui appelle au rassemblement, mais j’avais surtout envie qu’il y en ait un » : « On a peur de ce qui est en train de se passer, on n’en dort pas la nuit […]. Si je peux, je retournerai manifester dans une semaine », dit-elle.

Les discours ont duré environ une heure devant une assemblée où s’est glissé au début le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, sans prendre la parole. Au milieu des étendards de toutes les couleurs, celles des écologistes, des insoumis, du NPA ou le bleu-blanc-rouge national, les drapeaux palestiniens sont devenus de plus en plus nombreux, alors qu’une manifestation pour Gaza était prévue dans la foulée, place de la République.