Est-ce une mise en garde contre une nouvelle motion de censure ? Selon Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, la chute du gouvernement de Michel Barnier le 4 décembre dernier a eu « un coût considérable », qu’elle estime à 12 milliards d’euros.

Dans une interview sur BFMTV vendredi, le ministre de l’Economie Eric Lombard avait mis en avant ce même ordre de grandeur. La censure a entraîné « une baisse de la croissance » d’environ 0,3 point de PIB « parce que l’incertitude génère un arrêt des investissements, des recrutements, et cela on pense que c’est de l’ordre de 6 milliards d’euros », a-t-il ajouté. Il a ensuite évoqué « 6 milliards d’euros de perte de recettes, de mesures qui n’ont pas pu être prises » car le budget de l’Etat n’a pu entrer en vigueur au 1er janvier.

Dérapage en vue

Dans son entretien au JDD, Catherine Vautrin a également agité le risque d’un dérapage du déficit de la Sécurité sociale en cas de nouvelle censure. Le gouvernement Barnier était tombé sur le vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).

« Nous sommes au mois de janvier, sans budget et sans loi de financement de la Sécurité sociale. […] Sans PLFSS, la menace de déficit est de 30 milliards d’euros pour la Sécurité sociale », a déclaré la ministre.