Budget 2025 : Mécontente des concessions faites par le gouvernement, la droite sénatoriale s’allie... à la gauche
choqués et déçus•Ce samedi, lors des débats budgétaires, la droite sénatoriale a regretté que le gouvernement ait renoncé à supprimer 4.000 postes d’enseignants dans sa négociation avec les socialistes20 Minutes avec AFP
Finalement, personne n’est vraiment content. Ce samedi, la droite sénatoriale a regretté, lors des débats budgétaires, que le gouvernement ait renoncé à supprimer 4.000 postes d’enseignants dans sa négociation avec les socialistes.
Les tractations entre gouvernement et PS autour d’une non-censure sur le budget de l’État pour 2025 ont suscité de vifs débats à la chambre haute, qui termine en ce moment l’examen du projet de loi de finances.
La droite pensait avoir au moins 2.000 postes supprimés
En effet, juste avant la censure du gouvernement Barnier, la droite majoritaire au Sénat avait fait adopter à l’unanimité de ses membres une mesure de compromis sur les 4.000 suppressions de postes d’enseignants, les diminuant de moitié pour limiter ces suppressions à 2.000 postes.
Mais le Premier ministre, François Bayrou a accepté d’aller plus loin en renonçant aux 4.000 suppressions. Un choix peu apprécié dans les rangs des Républicains, qui fustigent un renoncement dans un contexte de dérapage budgétaire.
« Nous avions réussi à trouver un consensus pour (supprimer) 2.000 postes (au lieu de 4.000), et cela était financé ! », a regretté le rapporteur du budget de l’Éducation, Olivier Paccaud (LR).
Une improbable alliance droite-gauche…
La tension est montée d’un cran au moment où la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a proposé, à la dernière minute, de raboter le budget du ministère de l’Éducation nationale de 52 millions d’euros pour 2025 pour participer à l’effort de redressement. Une proposition qui a provoqué l’ire de la gauche.
En signe de protestation, la droite s’y est aussi opposée : « Vous nous demandez 50 millions alors qu’avec notre copie, vous n’en avez pas besoin. Dans notre vision, nous avons 150 millions de plus que dans votre copie à vous », s’est désolée la sénatrice LR Christine Lavarde, pour qui la suppression de 2.000 postes d’enseignants permettait de répondre aux impératifs d’économies.
Conséquence : la proposition gouvernementale a été rejetée par la chambre haute avec une improbable alliance droite-gauche…
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