Non, Sandrine Rousseau ne quitte pas X tous les 6 mois
fake off•En réponse à son appel à quitter la plateforme X, la députée écologiste de Paris a été épinglée par des internautes qui l’accusent de faire ce coup de com régulièrement. Ces anciens messages attribués à Sandrine Rousseau sont fauxClément François
L'essentiel
- Sandrine Rousseau, députée écologiste, a appelé les députés du NFP à quitter X qu’elle accuse de désinformation, provoquant des réactions moqueuses et insultantes à son égard.
- De fausses captures d’écran montrant de prétendus appels répétés de Rousseau à quitter X ont circulé sur les réseaux sociaux et ont été reprises sans vérification par des chroniqueurs comme Philippe Vandel et Sophia Aram.
- Les chroniqueurs ont finalement présenté leurs excuses, mais leurs chroniques diffusées à des heures de grande écoute contribuent au cyberharcèlement que subit la députée écologiste.
Régulièrement moquée pour ses prises de position écologistes parfois provocatrices, forçant le débat, Sandrine Rousseau est devenue une cible récurrente de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux. Ce dimanche encore, la députée de Paris a fait réagir en appelant les députés du NFP à quitter X, le réseau social d’Elon Musk, qu’elle accuse de devenir « une machine de désinformation, une arme de destruction massive de la réalité factuelle et la caisse de résonance des courants d’extrême droite ».
Une initiative qui rejoint celles de nombreux médias, associations et mouvements comme #HelloQuitteX, qui alertent depuis plusieurs mois sur les mêmes dérives. Pourtant, les commentaires insultants s’accumulent sous son appel, l’invitant à quitter le réseau social, mais surtout l’accusant de ne pas en être à son coup d’essai.
Une capture d’écran circule, montrant d’anciens posts de la députée écologiste, qui aurait appelé plusieurs fois déjà à quitter le réseau social, en 2022, 2023 et 2024. Problème, ces posts ont été créés de toutes pièces. Son seul appel à quitter la plateforme de Musk remonte au 9 janvier dernier, en soutien justement à l’initiative@HelloQuitteX.
Emballement médiatique
Ces fausses captures d’écran sont reprises massivement sur les réseaux sociaux, allant jusqu’à être évoquées dans des chroniques radio et télévision.
Philippe Vandel et Sophia Aram, l’un sur « Télématin », l’autre dans le 7/10 de France Inter, se sont moqués de la députée, sans vérifier la véracité de ces messages.
« Ça fait quatre fois qu’elle part, elle est toujours là, vous connaissez le proverbe : Jamais quatre sans cinq. » »
« La question se pose : rester ou partir, ou partir définitivement comme on se dit adieu. Ou comme Sandrine Rousseau en août 2022, puis en novembre 2022, puis en septembre 2023, puis en juillet 2024 ou encore la semaine dernière. » »
Des chroniques remarquées sur les réseaux sociaux, notamment par Sylvain Chazot, journaliste pour Libération, qui explique que ce sont des « montages » et que rien de tel n’est visible sur son compte. Il faudra attendre quelques heures pour obtenir des deux chroniqueurs pour obtenir un mea culpa, d’abord de Philippe Vandel, puis de Sophia Aram, présentant leurs excuses à la fois à Sandrine Rousseau et à leurs auditeurs.
Plus d'articles Fake OffTant pis pour la vérification en amont, l’appel du rire était trop fort. Les téléspectateurs ou auditeurs, nombreux à ces heures de grande écoute, n’auront pas le fin mot de cette histoire, désamorcée sur X, et continueront de voir en Sandrine Rousseau une cible facile de moquerie et de harcèlement.