COUP DURLes mutuelles annoncent qu’elles devront augmenter leurs cotisations

Budget 2025 : Les mutuelles annoncent qu’elles devront augmenter leurs cotisations

COUP DURLes mutuelles augmenteront les cotisations suite aux réductions de la part de remboursement de l’Assurance maladie dans le budget 2025
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

En réponse aux annonces du gouvernement sur les réductions de dépenses de santé, les mutuelles devront augmenter leurs cotisations pour compenser les nouvelles charges qui leur seront transférées par l’Assurance maladie, a averti la Fédération de la mutualité française vendredi.

L’organisme, qui regroupe les complémentaires santé à statut mutualiste, a précisé que les mutuelles « ont des résultats économiques chaque année à peine à l’équilibre » et qu’elles « devront répercuter ce transfert sur les cotisations ».

Une mesure qui « touchera l’ensemble des populations »

Le projet de budget de la Sécurité sociale 2025 prévoit en effet de réduire la part de remboursement de l’Assurance maladie sur les consultations médicales, en abaissant cette part à 60 % contre 70 % actuellement, tout en augmentant celle des complémentaires santé à 40 %. Ce changement devrait permettre de réduire d’un milliard d’euros les dépenses de l’Assurance maladie.

Cependant, la Mutualité française déplore que cette mesure « touchera l’ensemble des populations et plus particulièrement les personnes qui consultent fréquemment des médecins, tels que les seniors ou les personnes souffrant d’une affection longue durée (ALD) »

« Cela ne règle pas le problème de fond »

En outre, l’abaissement du plafond des indemnités journalières pour congé maladie à 1,4 Smic, au lieu de 1,8, entraînera une réduction des dépenses de 600 millions, mais risque d’augmenter les prestations de prévoyance assurées par certains organismes complémentaires, « pour partie répercutées sur les populations actives ».

La Mutualité française critique également ces transferts, estimant qu’ils « ne règlent pas le problème de fond » de la hausse continue des dépenses de santé, qui croissent deux fois plus vite que la richesse nationale. Elle appelle à des débats parlementaires centrés sur des mesures améliorant « l’efficience de notre système de santé ».