Gouvernement Barnier : Les discours de Bruno Retailleau sont d’extrême droite, estime Eric Ciotti
amis d’avant•L’ancien président des Républicains, allié au Rassemblement national aux législatives, rappelle qu’il a porté des textes en commun avec le ministre de l’Intérieur20 Minutes avec AFP
Bruno Retailleau a-t-il hésité à s’allier au Rassemblement national en juin dernier ? C’est en tout cas ce qu’affirme Eric Ciotti selon lequel le nouveau ministre de l’Intérieur « a eu des interrogations » à l’imiter. Ce n’est en tout cas pas sa ligne politique qui l’en aurait empêché, selon le nouveau président de l’Union des droites pour la République (UDR), qui estime que son ancien collègue « tient les mêmes discours » que l’extrême droite.
Avec Bruno Retailleau, « nous avons porté les mêmes textes », s’est souvenu le député des Alpes-Maritimes sur BFMTV/RMC à propos des mesures ajoutées in extremis à la loi immigration par la droite en échange de son vote, mesures qui ont pour la plupart été censurées par le Conseil constitutionnel.
Eric Ciotti a mis au défi son ancien camarade de LR de « faire une réforme constitutionnelle » pour que ces mesures puissent être mises en œuvre, comme il le demandait à l’époque. Mais, a-t-il déploré, la nomination d’un ministre de la Justice venu de la gauche, Didier Migaud, « va conduire à l’immobilisme et à l’impuissance ».
Un discours « inspiré » du Rassemblement national
Sur Europe 1/CNews, le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy a enfoncé le clou. « Monsieur Retailleau s’inspire du programme du Rassemblement national et en général du souverainisme de droite dont il provient », a-t-il estimé.
Mais, a-t-il nuancé, « dans ses actes », le ministre de l’Intérieur « a toujours trahi ses familles politiques ». « Il a trahi Philippe de Villiers, il n’a jamais eu le courage de s’opposer à Emmanuel Macron aux élections présidentielles en soutenant Marine Le Pen », a-t-il énuméré.
« Il a toujours été planqué aux moments un peu difficiles politiquement et a toujours voulu à la fois avoir le beurre et l’argent du beurre, à savoir les intérêts du système, les bonnes places du système […] et les propositions du Rassemblement national pour être populaire auprès des électeurs qui veulent rétablir la sécurité publique », a-t-il résumé.