Une députée LFI ironise sur son collaborateur « harceleur de journalistes » et se fait allumer
bad buzz•La députée de La France insoumise Ersilia Soudais a publié une vidéo sur TikTok où elle présente son équipe et notamment un chargé de com plutôt virulent
C. A.
C’est un rire qui a fait réagir de nombreux internautes (et pas vraiment en bien). Mais c’est surtout un rire qui en dit long sur la mission d’un collaborateur. Dans une vidéo diffusée sur TikTok, la députée de La France insoumise Ersilia Soudais a décidé de présenter l’ensemble de son équipe. Un moyen de se rapprocher de son électorat, en touchant une cible plus jeune et en tentant d’humaniser le politique. Mais le problème, c’est le choix des mots.
Dans sa vidéo, la députée de la 7e circonscription de Seine-et-Marne Ersilia Soudais ironise sur le métier de son responsable de la communication, le présentant comme « harceleur de journalistes ». Suivi d’un rire un brin démoniaque. Le problème, c’est que ça semble être vrai. Dans un tweet avec plusieurs copies d’écran, un journaliste politique explique comment Mathieu Garnier, le fameux chargé de com de la députée, n’a cessé de l’invectiver sur ce délicieux réseau social qu’est X (ex-Twitter).
Il avait supprimé son compte Twitter
Avant d’atterrir à la com d’Ersilia Soudais, Mathieu Garnier était candidat du Nouveau Front populaire dans la 4e circonscription de Seine-et-Marne. Arrivé 3e à l’issue du premier tour des législatives avec 20,90 % des voix, il s’était retiré. Et pas que de la campagne. D’après le journaliste Lucas Jakubowicz, le candidat avait également supprimé son compte Twitter, qu’il utilisait pour inonder les journalistes qui disaient du mal de La France insoumise ou de son patron Jean-Luc Mélenchon. Il a finalement atterri dans le bureau d’Ersilia Soudais, élue en juin avec 53 % des suffrages.
Cette vidéo, relayée sur X, a évidemment été très commentée par le monde médiatique. De nombreux journalistes ont dénoncé ces termes de « harceleur » utilisés par la députée. Sandrine Rousseau a réagi, estimant le message « inadmissible ». « On ne peut pas se dire de gauche et harceler quiconque », a tweeté la députée écologiste. Diffusée sur TikTok, la vidéo était toujours en ligne au moment où nous écrivions ces lignes.