L’association Peta envoie une veste « végane » à l’écologiste Marine Tondelier
BOIS VERT•L’association de défense des animaux a envoyé une veste végane, de couleur verte, à la secrétaire d’EELV Marine Tondelier, et l’invite à troquer sa « célèbre veste en laine pour une alternative respectueuse des animaux et de la planète »Gilles Varela
On l’a vu partout sur les plateaux de télé portant sa veste verte en laine. Non pas (on présume) qu’elle n’a pas les moyens ou l’envie de s’en acheter ou d’en porter une autre, mais de toute évidence un message pour que l’on imprime bien son nom et son combat politique. L’écologiste Marine Tondelier va donc certainement apprécier le petit cadeau de l’association militante Peta.
Le groupe a envoyé une veste végane, de couleur verte, à la secrétaire d’Europe écologie les verts. Peta l’invite à troquer sa « célèbre veste en laine pour une alternative respectueuse des animaux et de la planète. »
« Polluante et provoquant la souffrance des moutons »
Ayant appris que celle-ci est composée à 100 % de laine, Peta s’est empressée d’envoyer une alternative végane à la femme politique. Dans une lettre accompagnant l’envoi, l’association lui demande de privilégier des vêtements véritablement verts en se défaisant des matières animales.
Une veste végane pour Tondelier, car pour Peta, il n’y a pas débat : « Polluante et provoquant la souffrance des moutons dont elle provient, la laine n’est pas une matière digne du NFP », écrit Mimi Bekhechi, vice-président de PETA pour l’Europe. Reprochant la violence de la tonte des moutons, Mimi Bekhechi rappelle à Marine Tondelier que la production de cette veste végane « est en accord » avec son « programme éthique et écologique ».
Un « cauchemar écologique »
Peta saisit aussi l’occasion pour rappeler que « la production de laine est également un véritable cauchemar écologique ». Selon le rapport « Pulse of the Fashion Industry », la laine de mouton est l’une des cinq matières les plus polluantes. En tant que ruminants, les moutons sont, après les vaches, les plus gros émetteurs de méthane (un gaz à effet de serre), explique la lettre.
L’élevage de moutons a des effets néfastes sur les écosystèmes environnants : les immenses troupeaux de moutons élevés par l’industrie de la laine produisent d’énormes quantités de fumier, qui polluent l’eau, la terre et l’air. Des études ont montré que le « trempage » des moutons, un cocktail toxique de produits chimiques utilisé pour débarrasser les moutons des parasites externes, peut empoisonner les cours d’eau voisins, tuer les poissons et mettre les populations locales à risque.