Résultats législatives 2024 : « Notre victoire n’est que différée », estime Marine Le Pen
réaction•« La marée monte. Elle n’est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter », a déclaré Marine Le Pen à l'issue des résultats des élections législatives qui ont placé son parti en troisième position20 Minutes avec AFP
«La marée monte ». C’est ainsi que Marine Le Pen a commenté dimanche les résultats du second tour des élections législatives anticipées, qui ont placé son parti en troisième position. Elle a jugé que la victoire du Rassemblement national n’était « que différée », soulignant que le RN était « le premier » parti en France.
« La marée monte. Elle n’est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter et, par conséquent, notre victoire n’est que différée », a-t-elle déclaré sur TF1, ajoutant : « J’ai trop d’expérience pour être déçue par un résultat où nous doublons notre nombre de députés », faisant du Rassemblement national « le premier parti » en termes de sièges.
« Un peuple qui s’est remis à espérer » selon Bardella
Le parti à la flamme engrange de nouveaux élus, avec 120 à 152 députés, contre 89 en juin 2022, selon les sondeurs. Mais il reste derrière le Nouveau Front populaire (172 à 215 députés) et le camp macroniste, crédité de 150 à 180 députés.
Selon son président, Jordan Bardella, c’est une « alliance du déshonneur » qui a privé les Français « d’une politique de redressement ». « Le Rassemblement national incarne plus que jamais la seule alternance », a-t-il ajouté, promettant que son parti ne tomberait dans « aucune compromission politicienne ». « Ce soir, tout commence, un vieux monde est tombé, rien ne peut arrêter un peuple qui s’est remis à espérer ».
Un système qui va « se bloquer » selon Chenu
Jordan Bardella, pressenti pour être Premier ministre en cas de victoire de son parti, a assuré que « le Rassemblement national (allait) amplifier son travail à l’Assemblée nationale » lors d’une allocution dans son QG de campagne. Il a estimé que la France allait « vers l’incertitude et l’instabilité » en raison de la « paralysie » à venir des institutions.
Ce point de vue a été repris par les autres responsables du parti. Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, avait aussi estimé que « le système (allait) se bloquer », car « les trois blocs » ont « très peu de différences » en termes de sièges.
Une assemblée « ingouvernable » selon Alliot
Pour un autre vice-président du RN, Louis Alliot, « cette assemblée est ingouvernable ». « Je ne vois pas comment » le bloc de gauche « va pouvoir gouverner (…) sauf à faire une espèce de millefeuille entre la majorité, un petit peu de gauche, un petit peu de Les Républicains, mais ça n’ira pas plus loin ».
Face à ce blocage, « on revotera sous peu » pour des nouvelles élections législatives, a-t-il prédit. La nouvelle Assemblée nationale ne peut pas être dissoute pendant un an. « Emmanuel Macron va gérer maintenant la situation qu’il a imposée aux Français (..) Je ne sais pas comment il va faire », a conclu Marine Le Pen.
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