Elections législatives 2024 : « On vit une période qui n’est pas glorieuse », estime Michel-Edouard Leclerc
édito politique•Le médiatique patron craint pour « l’influence » et « la crédibilité » de la France20 Minutes avec AFP
Il aime plus que tout s’inviter dans le débat politique et exposer ses prédictions pour le pays. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, Michel-Edouard Leclerc n’a donc pas dérogé à la règle, profitant de l’inauguration de la nouvelle exposition du Fonds Leclerc à Landerneau (Finistère) pour commenter l’actualité. A commencer par la décision du président Macron qui « a évité les commentaires sur sa défaite en renversant l’échiquier ». Un jeu dangereux selon lui et qui risque de saper « l’influence » et « la crédibilité » de la France.
Au petit jeu des pronostics, il promet que les élections législatives accoucheront d’une Assemblée divisée en « trois tiers » égaux, rendant ainsi le pays ingouvernable. « Si on a un ou deux ans de non-gouvernabilité ou de mauvaise gouvernabilité, ça veut dire que l’Ukraine va se retrouver un peu plus seule, que Poutine va avoir des ailes, et que l’Europe va être fragilisée », a estimé le patron breton. « Dans la sphère européenne, on perd notre part d’audience, notre crédibilité. C’est une sorte de barrière levée à Poutine », a-t-il ajouté.
« L’absence de fond » des responsables politiques
Pensant sérieusement à s’engager en politique, comme il l’avait assuré fin mars, Michel-Edouard Leclerc en profite au passage pour distribuer des tacles aux responsables politiques, se disant « stupéfié » par « l’absence de fond ». « On vit une période qui n’est pas glorieuse », a-t-il assuré, s’étonnant que la plupart des hommes politiques ne se soient pas exprimés contre l’inflation. « Ils le font maintenant en parlant de taxer les supers profits, a-t-il déclaré. Mais c’était avant qu’il fallait se mobiliser. Maintenant c’est trop tard ! »
« L’échec de la coalition au pouvoir, c’est de ne pas avoir senti cette demande populaire. Pourtant, on sortait des gilets jaunes, c’est incroyable ! », a-t-il ajouté, pointant la « déconnexion des parlementaires » par rapport aux « demandes populaires ».