Anne Hidalgo reporte sa baignade dans la Seine à cause des élections

Législatives 2024 : Anne Hidalgo reporte sa baignade dans la Seine à cause des élections

Esquive de la loutreLa faute aux fortes pluies et aux deux tours des législatives 2024, la démonstration de crawl de la maire de Paris dans le Seine n’aura pas lieu avant le début du mois de juillet
Mikaël Libert

M.L. avec AFP

Ce n’est que partie remise. La maire de Paris, Anne Hidalgo, ne se baignera pas dans la Seine le 23 juin, date initialement prévue. L’élue a annoncé, ce mercredi, qu’elle reportait son « petit crawl » dans le fleuve entre le second tour des élections législatives et le début des Jeux olympiques.

« Ce ne sera pas le 23 juin », a indiqué l’élue socialiste en marge d’une inauguration. « On va se laisser le temps de passer le cap des législatives et on viendra plutôt en juillet, mais avant les Jeux », a-t-elle ajouté. L’Hôtel de Ville souhaite l’organiser un dimanche, afin d’en faire un événement populaire.

La pluie et les élections au secours de la maire

Avant la dissolution surprise annoncée, dimanche, par Emmanuel Macron, la date du 23 juin ne tenait déjà plus vraiment la corde en raison « des fortes pluies du mois de mai et du débit très fort du fleuve », avait indiqué la mairie, début juin. Les élections législatives ont eu raison du dimanche 30 juin, première date de report évoquée, et du 7 juillet.

La maire a promis de faire avant les JO ce « plongeon historique » dans le fleuve pour lequel l’Etat et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d’euros afin de le dépolluer et de le rendre baignable. En effet, star de ces JO, la Seine accueillera la cérémonie d’ouverture ainsi que les épreuves de triathlon, natation-marathon et paratriathlon.

Mais le suspense demeure sur la tenue des épreuves olympiques depuis les « test-events » d’août 2023 qui ont dû être en grande partie annulés : la qualité de l’eau ne correspondait pas aux standards européens basés sur les analyses de deux bactéries fécales.

Depuis début juin et la mise en service du bassin de rétention des eaux pluviales et usées d’Austerlitz, d’une capacité de 50.000 m3, des prélèvements quotidiens sont effectués en amont du site olympique.

Tout savoir sur les JO

En cas de précipitations intenses, de l’eau non traitée (mélange de pluie et d’eaux usées) peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que les ouvrages de rétention ont vocation à empêcher. Sauf qu’il n’y a pas d’alternative, le plan B consistant à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu.