campagneLe long discours de Macron à la Sorbonne décompté comme du temps de parole

Elections européennes 2024 : Le discours fleuve d’Emmanuel Macron à la Sorbonne décompté comme du temps de parole

campagneJeudi dernier à la Sorbonne, le chef de l’Etat a évoqué longuement son projet pour l’Europe. Son discours sera finalement décompté dans son « intégralité » comme temps de parole dans le cadre de la campagne des Européennes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne jeudi dernier doit être décompté dans son « intégralité » comme temps de parole pour son camp dans le cadre de la campagne des élections européennes, a tranché jeudi le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom.

« Si les propos du président de la République n’exprimaient pas un soutien explicite à la liste conduite par Valérie Hayer, ils présentaient néanmoins, dans leur intégralité, un lien direct avec l’élection », a considéré l’Arcom, dans un courrier à LR consulté par l’AFP.

« Une incidence sur le scrutin »

Le régulateur souligne notamment que ces propos, « contribuant à dresser un bilan de l’action passée et exposant les éléments d’un programme, pouvaient avoir une incidence sur le scrutin » du 9 juin. L’autorité indépendante observe également que ce discours, de près de deux heures, a été prononcé « alors que la campagne électorale est pleinement engagée ».

Les différentes antennes ayant retransmis le discours vont donc devoir en tenir compte, en équilibrant les temps de parole des autres camps politiques.

La droite et LFI se félicitent

Eric Ciotti, patron de LR, s’est félicité sur X que « grâce aux Républicains, la manipulation politicienne (soit) démasquée ». Son parti avait écrit la semaine dernière au régulateur afin que l’intégralité de ce discours, qu’ils qualifient « d’opération de propagande électorale », soit décomptée « du temps de parole de la liste » Renaissance. LFI avait fait de même, a rappelé sa tête de liste Manon Aubry, également sur X. Le patron du PS Olivier Faure avait aussi annoncé son intention de solliciter l’Arcom, évoquant « un sujet d’iniquité entre les candidatures ».

Les chaînes de télévision elles-mêmes s’étaient interrogées et certaines avaient questionné le régulateur. Le chef de l’Etat était revenu sur le sujet devant des journalistes à Strasbourg vendredi : « C’était une parole de président de la République hier. Après, les règles sont définies par d’autres et c’est très bien et en indépendance ».

« Mais je pense qu’il ne faut pas être hypocrite sur le sujet. Il faut assumer la politique qu’on a conduite, le rôle que la France a mené ces dernières années et le fait que j’aie mis l’Europe au cœur aussi du projet qui est le nôtre », avait-il ajouté. Depuis le 15 avril, et comme avant chaque élection, télés et radios sont tenues de respecter un principe d’équité dans le traitement des forces politiques.