L’Alsace a « trente jours » pour discuter de sa sortie du Grand-Est

« On a trente jours pour montrer notre force »… L’Alsace va discuter sa sortie du Grand-Est

BrexalsaceLe président de la Collectivité européenne d’Alsace a assuré lundi qu’Emmanuel Macron lui avait donné « trente jours pour discuter » de la sortie du Grand-Est
Thibaut Gagnepain

T.G. avec AFP

Restera, restera pas dans le Grand-Est ? Le retour d’une région Alsace seule a fait son retour dans l’actualité ce week-end à l’occasion d’une visite d’Emmanuel Macron à Strasbourg.

Le président n’était, à l’origine, pas venu pour ça, mais la question est vite revenue… Et il l’a vite refermée. « Il ne faut pas faire de grand jeu institutionnel », a-t-il tranché, tout en proposant de rouvrir « la question de certains transferts de compétences ».

Pas de quoi, évidemment, satisfaire les partisans d’une sortie des Haut et Bas-Rhin de la grande région. « On donne un pouvoir législatif aux Corses et on aimerait donner des miettes aux Alsaciens », a réagi ce lundi Frédéric Bierry.

Le président de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) a néanmoins indiqué que les négociations n’étaient pas terminées en revenant sur ses échanges de vendredi avec Emmanuel Macron. « Il m’a dit “on ne s’arrête pas là. On se donne trente jours pour discuter et remettre le sujet sur le tapis”. J’ai réfléchi pour savoir si j’allais à la négociation, et je vais y aller. J’espère qu’elle sera courte. »

« Je laisse la place à l’ultime négociation »

D’ici la fin mai et afin de donner du poids à sa voix, Frédéric Bierry appelle « tous les Alsaciens à écrire à leurs parlementaires et au président ». « On a trente jours pour montrer notre force », insiste-t-il en prévenant déjà : « Je laisse la place à l’ultime négociation. Nous continuerons de toute façon si ce n’est pas satisfaisant ».

Début mai, le député Renaissance Eric Woerth, chargé d’une mission sur la décentralisation, doit remettre son rapport à Emmanuel Macron. La question de l’Alsace sera encore scrutée.