Virée de la fac, interdite à Lille, la conférence de Mélenchon sur la Palestine n’aura pas lieu
Relocalisation•Privé de l’amphithéâtre mis à disposition par l’Université de Lille, Jean-Luc Mélenchon a trouvé un plan B pour que sa conférence sur l' « actualité en Palestine » ne soit pas annulée. Sauf que la préfecture a interdit à son tour cette conférenceMikaël Libert
Interdite mercredi par l’université de Lille, la conférence de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan sur la Palestine, prévue ce jeudi soir dans un amphithéâtre de la fac, devait finalement avoir lieu dans une salle privée de la ville. Mais le préfet du Nord a pris, jeudi, en début d’après-midi, un arrêté interdisant cet événement.
La salle choisie à la hâte, et dont l’adresse ne sera divulguée qu’aux personnes inscrites, accueille plutôt habituellement des mariages et des soirées étudiantes. Sa capacité pourra lui permettre d’héberger plusieurs centaines de personnes, attendues à 18h30, d’après l’estimation de LFI. La conférence sera en outre aussi diffusée en direct sur YouTube et sur les réseaux sociaux, a ajouté Jean-Luc Mélenchon sur X.
« Je plains le président de l’université »
Cette solution de repli fait suite à la décision de l’Université de Lille de finalement interdire la tenue de la conférence « en ses murs », déplorant les pressions mais justifiant sa décision en expliquant qu’il n’était plus possible d’assurer « la sérénité des débats ».
Mais alors que cette solution de repli hors de la fac avait à peine été dévoilée, le leader de LFI voit un nouveau mur se dresser devant lui.
Dans un communiqué, publié en début d’après-midi, relayé sur « X » par le député insoumis Adrien Quatennens, LFI affirme que la préfecture du Nord a pris un « arrêté d’interdiction de cet événement ». Contactés par 20 Minutes, les services du préfet ont confirmé l’information, mettant notamment en avant les « risques de troubles à l’ordre public ».
LFI a pris les devants, annonçant avoir demandé au préfet d’autoriser un « rassemblement public » avec une « prise de parole » de Jean-Luc Mélenchon « contre la censure et pour la paix ». Peu de chances que cette demande trouve grâce aux yeux du préfet au vu des arguments qu’il avance dans son arrêté.