MOBILISATIONUne manifestation indépendantiste corse à proximité d’une villa d’Attal

Corse : Une manifestation indépendantiste à proximité d’une villa de Gabriel Attal

MOBILISATIONQuelques militants du parti indépendantiste corse Core in Fronte se sont rassemblés dimanche sur la route menant à Coti Chiavari
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une manif à deux pas d’une résidence de Gabriel Attal. Quelques dizaines de militants du parti indépendantiste corse Core in Fronte se sont rassemblés dimanche sur la route menant à une villa du Premier ministre à Coti Chiavari (Corse-du-Sud) à hauteur d’un barrage de gendarmes, a constaté une journaliste de l’AFP.

Malgré l’interdiction de cette manifestation par la préfecture, les militants de Core in Fronte, parti minoritaire à l’Assemblée de Corse, ont déployé, pendant environ une heure et dans une ambiance calme, des drapeaux corses, tête de Maure noire sur fond blanc, ainsi que des banderoles indiquant « Basta répression » et « gendarmes, SDAT [sous-division antiterroriste] fora » [dehors en langue corse].

Tentative d’accostage

Six manifestants ont par ailleurs tenté d’accoster à proximité de la villa à bord d’une embarcation semi-rigide, mais ont été bloqués en mer par les autorités. « Nous ne sommes pas là pour faire une violation de domicile », a souligné Paul-Félix Benedetti, patron de Core in Fronte, dans un discours, « on est là pour porter un message politique clair ».

« Nous négocions une solution de fin de conflit et de manière sournoise et néfaste il est procédé à des logiques répressives. Ceci n’est pas de bon augure pour une discussion apaisée. Aujourd’hui, s’en prendre à des militants c’est une agression directe », a déclaré à l’AFP Paul-Félix Benedetti. « Les personnages de l’Etat, s’ils aiment la Corse, qu’ils commencent à respecter les Corses », a-t-il ajouté.

« Libération immédiate »

C’est pour dénoncer l’arrestation d’un militant indépendantiste, Stéphane Ori, mis en examen et écroué fin mars dans une information judiciaire ouverte par le Parquet national antiterroriste, que Core in Fronte avait appelé à ce rassemblement. Vendredi, la préfecture avait interdit cette manifestation « non déclarée », et dimanche des gendarmes ont bloqué la route menant à la villa de Gabriel Attal.

Le 3 février, des militants indépendantistes du même parti s’étaient introduits dans une maison appartenant au garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, dans le village de Centuri dans le Cap Corse (Haute-Corse). Une enquête avait été ouverte pour violation de domicile et dégradations aggravées. Les militants avaient revendiqué une « opération symbolique et politique » visant le « domicile secondaire » du ministre, afin de « dénoncer les mécanismes répressifs en Corse ».