Européennes 2024 : « N’ayons pas peur d’affirmer » que « nous sommes proeuropéens », dit Attal au MoDem
CAMPAGNE•Le premier ministre s’est rendu samedi au congrès du MoDem20 Minutes avec AFP
Gabriel Attal a exhorté samedi la majorité présidentielle, lors du congrès du MoDem à Blois, à affirmer clairement sa conviction proeuropéenne face à des oppositions qui voudraient selon lui ramener le scrutin du 9 juin à « une question de politique nationale ». « N’ayons pas peur d’affirmer notre conviction, une phrase qui pour certains a l’air de ressembler à un gros mot : nous sommes proeuropéens, nous soutenons l’Union européenne », a lancé le Premier ministre en conclusion de la première journée du congrès du parti centriste.
Face au Rassemblement national qui « se cache » en ne prônant plus la sortie de l’UE, « je crois que nous avons gagné une bataille idéologique en France », a estimé Gabriel Attal, alors que la majorité accuse un net retard dans les sondages sur le RN. « Ce qui se joue le 9 juin, ce n’est pas seulement une question de politique nationale, de rapport de force entre la majorité et les oppositions ». Ni, « comme je l’entends parfois dans les oppositions elles-mêmes, une forme de primaire de la présidentielle de 2027 qui permettrait aux différents partis de la Nupes (…) ou aux différents partis de droite et d’extrême droite de savoir qui est en position de force », a développé le chef du gouvernement.
« On nous disait que c'était impossible »
« Nous, nous avons une conviction. C’est que ce qui se joue le 9 juin prochain, c’est l’Europe », a-t-il lancé, particulièrement applaudi. « Depuis 2017, depuis le discours de la Sorbonne du président de la République, l’Europe a fait des pas de géants », a plaidé Gabriel Attal. « On nous disait que c’était impossible d’avoir un mécanisme budgétaire commun en Europe pour investir sur des grands enjeux, sur la transition écologique, pour répondre à la vulnérabilité de l’Europe en termes de souveraineté stratégique. (…) On nous disait que c’était impossible de parler de défense européenne » ou encore « de faire plier les géants du numérique » : « nous avons démontré le contraire avec le président de la République », a-t-il développé.
Gabriel Attal a par ailleurs estimé que « si la Russie gagnait sur l’Ukraine », « c’est une inflation alimentaire massive que subiraient les Français », « une déstabilisation énergétique », mais aussi « un des mouvements migratoires les plus vastes que nous aurions connus dans l’histoire de l’UE ».